Alsace : la mobilisation des parents d'élèves permet le report de la fermeture de l'école du Mittelholz à Erstein

Un projet de fermeture de l'école du Mittelholz d'Erstein et ce sont tous les parents concernés qui se mobilisent. Résultat une pétition récolte 1 000 signatures en quelques jours, la municipalité reporte son projet et laisse place à la concertation.

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C'est un ouf de soulagement. L'école maternelle du Mittelholz d'Erstein ne fermera pas ses portes à la rentrée 2022. Les représentants des parents d'élèves l'ont appris ce jeudi 31 mars lors d'une réunion avec les élus de la municipalité. "Les élus ont précisé leur projet, ils souhaitent créer trois pôles scolaires (en lieu et place des 8 écoles disséminées dans la ville, NDLR). Nous ne sommes pas contre mais nous voulons être concertés", précise Florence Vierling, tête de liste des parents d'élèves et maman d'un petit garçon en moyenne section.

De quoi apaiser les inquiétudes nées à la mi-mars lors d'un conseil d'école auquel Mireille Lienhardt, adjointe au maire en charge de la jeunesse et de l'éducation avait participé et au cours duquel elle avait annoncé la fermeture de l'école du Mittelholz. "Ça a été un choc, raconte Florence Vierling. On s'est surtout demandé pourquoi si vite et pourquoi sans aucune concertation."

Les parents concernés s'étaient alors mobilisés et une pétition avait été mise en ligne. "Aucune concertation n’a été faite au préalable par les différents intervenants concernés : l’Inspection, les directeurs d’école, les enseignants, les parents d’élèves, la Comcom (périscolaire), les assistantes maternelles, la population du quartier, la population d’Erstein en général", indique cette pétition, signée depuis par plus d'un millier de personnes.

Mise en place d'un comité de pilotage

A ce moment là, les parents nourrissaient de multiples craintes. Déjà, ne plus avoir de groupe scolaire à côté de chez eux. Et puis que les assistantes maternelles, qui gardent les enfants sur le temps périscolaire, le midi et/ou après l'école perdent leur emploi. Christelle Steiger en fait partie, elle garde deux enfants scolarisés en maternelle. "Ça aurait été très compliqué pour moi de continuer s'il avait fallu changer d'école pour l'un d'eux, c'est vraiment plus loin. Et rendez vous compte, ces enfants, je les ais depuis qu'ils sont bébés, chez moi c'est une deuxième maison pour eux !"

Devant cette mobilisation et les craintes exprimées, la mairie a préféré faire machine arrière et privilégier la concertation en mettant en place un comité de pilotage avec des parents, des assistantes maternelles, des animateurs du périscolaire et des professeurs des écoles.

Objectif : déterminer le futur schéma directeur des écoles. "Ces réflexions ont avant tout pour but d’assurer l’efficacité des investissements publics au service de la réussite de nos enfants. Dépenser mieux en investissant dans l’humain, a tenu à préciser dans un communiqué Michel Andreu Sanchez, le maire d'Erstein.

Une réorganisation qui va courir jusqu'en 2025

"Pour atteindre cet objectif, il était indispensable de repenser l’organisation de nos espaces scolaires, pour mettre en cohérence les enseignements dans chacune des écoles. Ces objectifs sont, je le crois, partagés par une large partie des Ersteinois, qui ont à coeur la réussite de tous les enfants de notre ville. Alors bien sûr, le changement, même s’il s’inscrit sur plusieurs années, peut entraîner des craintes, des inquiétudes des parents d’élèves, des professionnels éducatifs, des assistantes maternelles. Cela est entendable et respectable et c’est dans le dialogue que se lèvent ces inquiétudes."

Surtout dans un post publié sur sa page Facebook, la mairie se veut rassurante sur certains points qui préoccupaient les parents. "La ville d'Erstein l'affirme sans ambiguïté : la femme de ménage ne perdra pas son emploi, les assistantes maternelles non plus, il n'y aura pas de surpopulation scolaire, et il n'y a pas de projet de construction de logements sociaux à la place d'une école", martèle-t-elle.

La municipalité se donne donc le temps pour mettre en place ce projet de réorganisation des espaces scolaires. Une réorganisation qui devrait s'étaler jusqu'à 2025 au moins.

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