Boucherie "chez Laurent" : le récit d'une success-story alsacienne

Rund Um. Laurent Brunn a ouvert sa première boucherie en 2012. Il travaillait alors avec sa femme et deux employés. A présent, ils sont 29. Les raisons de ce succès : la diversité des produits et des services, la qualité et le travail local.

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10 ans après l'ouverture de sa première boucherie dans les Vosges, on peut déjà parler d'une véritable réussite. Laurent Brunn, boucher à Willer-sur-Thur, compte 28 personnes sous lui. "C'est une fierté, je crois qu'on a une belle entreprise et je suis content de voir les clients satisfaits, c'est ce qui compte !" s'exclame Laurent Brunn.

Satisfaits, les clients le sont. Ils viennent en premier lieu pour la qualité des produits. Les bêtes proviennent toutes d'un rayon de 30 km autour de Willer-sur-Thur. "Pas question d'acheter des animaux à l'autre bout de la France, cela n'a pas d'intérêt", estime Laurent Brunn. Ensuite, tout est transformé dans le laboratoire à Willer-sur-Thur puis vendu dans le magasin attelant et dans l'autre boucherie à Le Thillot (88).

"La viande est vraiment excellente", confirme Noémie Hansberger, cliente. Le succès de la boucherie est également lié à la diversification des produits. Ainsi, Oscar Sturm apprécie le service traiteur. "Etant seul, cela m'arrange de venir chercher mon repas ici. Et c'est délicieux", appuie-t-il.

Les clients plébiscitent également la charcuterie, qui représente la moitié de la production de l'entreprise. "La charcuterie permet de valoriser toutes les parties de l'animal. Ainsi, on met le cou, l'épaule, le filet... que l'on va hacher pour faire du salami", explique Laurent, en pleine préparation. "On vend de plus en plus de saucissons. On peut en faire avec tout : viande de bœuf, chèvre, agneau, sanglier, cerf, oie...".

Il y a quelques années, Laurent s'est lancé dans cette aventure en couple avec Marielle Deybach. Elle a grandi dans une ferme auberge. "J'avais tout le réseau des aubergistes et Laurent, le savoir-faire. On a donc mis nos compétences ensemble". En effet, Laurent transforme la viande des animaux provenant de fermes et fermes auberges, qu'il leur livre ensuite. Ainsi, chacun vend la viande de ses propres animaux. Et en plus, il repart avec certains produits des agriculteurs qu'il vend ensuite dans son magasin.

"Nous sommes fiers de pouvoir faire travailler et vivre toutes ces familles de producteurs. Là encore, tout est local. Nous proposons du fromage, des yaourts, du miel...", explique Marielle Deybach. Au sein de la boucherie, Laurent tient également à proposer du gibier, une viande mal aimée "et pourtant saine ! Les animaux ne sont pas traités, ils n'ont pas d'antibiotiques, c'est ce qu'il y a de mieux", estime-t-il. Le gibier provient, une fois encore, des forêts juste à côté. D'ailleurs, il arrive à Laurent de proposer à la vente des animaux qu'il a lui-même chassé.

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