Faut-il craindre la fusion Alstom-Siemens? Les réponses ce jeudi

Alstom doit-il craindre le mariage avec Siemens? Dès l'annonce de la fusion, en septembre 2017, l'intersyndicale CGT-FO a nommé deux cabinets d'experts indépendants pour étudier les clauses du contrat passé entre les deux groupes. Ils rendent leur conclusion ce jeudi.

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Alstom a t-il intérêt à fusionner son activité ferroviaire avec le groupe allemand Siemens, ou non? Une question à laquelle l'intersyndicale CGT-FO est impatiente d'avoir une réponse. Dès l'annonce de ce "mariage forcé" selon les syndicats, ils ont nommé deux cabinets d'experts-comptables, l'un français l'autre allemand pour décrypter et analyser les accords passés entre les deux industriels.

Maintien de l'emploi, synergie des compétences, projet industriel, l'intersyndicale attend beaucoup de ces conclusions. "Nous n'avons jamais eu les projets en main, on nous garantit le maintien des emplois pour quatre ans. Si l'économie ne change pas, oui!" nous dit Daniel Dreger, porte-parole CGT-FO sur le site de Reichshoffen. Il rappelle, aussi, que pour le moment sa direction a refusé la création d'un Groupement d'intérêt économique permettant le travail en commun tout en garantissant l'indépendance des deux groupes.

Pas de projet industriel

La fusion des deux spécialistes ferroviaires est une "obligation industrielle", selon les dirigeants qui veulent ainsi peser contre le numéro 1 chinois, CRRV. Mais les syndicats, eux, restent inquiets. "Il n'y a pas de projet" nous dit encore Daniel Dreger. C'est l'avenir des douze sites français qui sont en jeu ainsi que celui des dizaines d'autres usines.

Si les conclusions des experts sont positives, le dossier passera par la commission européenne Antitrust pour une finalisation de la fusion fin 2018. Et à Daniel Dreger de rappeler que ce mariage ne coûtera rien à l'allemand Siemens qui, comme il le craint, pourrait ne faire d'Alstom qu'une de ses filiales. "Par contre, nous, Alstom nous verserions huit euros par action de dividendes (...) Ce qui représenterait 1,8 milliard d'euros."

Ne bradons pas Alstom

Et tandis que les syndicats donneront leur avis sur le projet, jeudi, un texte signé par des personnalités politiques, syndicales et universitaires pour défendre une alternative à cette union, a été publiée lundi 15 janvier.

 

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