Vlora a fui le Kosovo après des tentatives d'empoisonnement de son fils âgé de 4 ans par sa belle-famille. Aujourd'hui elle est sous le coup d'une obligation de quitter la France. Les habitants d'Altkirch se sont mobilisés ce mercredi 13 octobre pour manifester leur soutien à la famille.
Vlora Dushullovci et ses trois enfants sont arrivés en France il y a deux ans et demi. Ils aimeraient rester mais ils sont sous le coup d'une obligation de quitter la France. La mère de famille a fui le Kosovo pour son fils de quatre ans qui est handicapé, il souffre de nanisme et d'hydrocéphalie.
Son troisième garçon, Edi, était alors rejetté par son père et sa famille. La mère du petit garçon affirme qu'il a également subi plusieurs tentatives d'empoisonnement de la part de la belle-famille. "Là-bas, ils ne veulent pas accepter son handicap. Ici on a trouvé des médecins qui peuvent aider mon fils donc j'espère qu'on pourra rester", explique la mère de famille.
Ce mercredi 13 octobre, environ 200 personnes se sont réunies à Altkirch (Haut-Rhin) pour soutenir la famille. C'est une mobilisation de grande ampleur pour la commune qui n'a pas connu un tel rassemblement depuis les attentats de Charlie Hebdo en 2015. "Je suis très émue et contente de voir que les gens me soutiennent moi et mon fils", raconte Vlora, les larmes aux yeux.
Jean-Paul Roth et des habitants d'Altkirch on crée un collectif la semaine dernière pour essayer d'aider Vlora dans ses démarches administratives. "Elle est partie illégalement du Kosovo. Si elle rentre au pays, cette maman aura beaucoup de problèmes, il y aura probablement la police qui sera en train de l'attendre", ajoute le créateur du collectif. Il existe également une pétition en ligne pour apporter son soutien à la famille.
Une famille "parfaitement intégrée"
Parmi les personnalités mobilisées, il y avait la sénatrice Sabine Drexler ou encore le député Jean-Luc Reitzer. Ce dernier a demandé au préfet ainsi qu'au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de réexaminer le dossier.
" On a bon espoir même si ce n'est pas gagné, ce dossier est au plus haut niveau et on espère que cela va régler le problème. Dans tous les cas nous allons rester mobilisés", affirme le député. "Quand une cause est juste, il faut la défendre et cette famille est parfaitement intégrée."
Les trois enfants qui ont douze, six et quatre ans vont à l'école et savent parler français. C'est le cas aussi de Vlora. Si la décision d'obligation de quitter la France est levée, elle a déjà une promesse de CDI en tant que préparatrice de commande en pharmacie à Cernay.
Dans le cas contraire, elle et ses enfants devront prendre l'avion le 27 octobre à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en direction de Pristina, la capitale du Kosovo.