JO 2024 : une statue exceptionnelle installée dans les Yvelines, "les Jeux Olympiques, ça brille"

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Patrick Berthaud, sculpteur établi dans la vallée de Munster, est en train d’achever Olympia, une athlète en bronze. Elle sera installée sur le site olympique des JO de Paris 2024 à Elancourt, dans les Yvelines.

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D’ici quelques mois, elle risque de faire parler d’elle, Olympia… Cette belle athlète élancée, délicatement musclée, en tenue de compétitrice, porte fièrement la flamme olympique. Elle est l’œuvre de Patrick Berthaud. Une sculpture en bronze imaginée dans son atelier d’Eschbach-au-Val dans lequel il travaille depuis 2012.

Patrick Berthaud termine actuellement le moulage d’Olympia, maintes fois remodelé et enfin approuvé par les commanditaires, la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines et le comité olympique. Avec cette belle pièce de 2m80 qui sera surmontée d’un socle en acier corten d’1m80 réalisé par un métallier de la vallée de Munster, l’artiste réalise son rêve : se consacrer à des pièces monumentales en bronze. Le matériau le plus noble et le plus coûteux. Autant dire, le graal pour un sculpteur.

L’un des rares sculpteurs à travailler le bronze

De l’avis de Patrick Berthaud, ils ne sont que quatre ou cinq en France à travailler ce genre de pièces. Lui a démarré la sculpture précocement, à 19 ans. D’abord salarié des monuments de France et œuvrant pour les cathédrales, ce Savoyard d’origine a choisi en 2001 de se mettre à son compte en Alsace. Sa renommée professionnelle, il ne l’a acquise que récemment.

"C’est difficile d’avoir des commandes monumentales. Pour faire sa place il faut faire preuve de patience. Depuis 2 ou 3 ans j’ai passé un cap, comme en sport quand on change de division. La première commande qui m’a mis en lumière ce sont deux statues de De Gaulle et Churchill installées à Calais en 2017. Petit à petit, les choses se sont enchaînées."

Olympia, un travail de longue haleine

"Olympia, c’est un saut dans l’inconnu. Les Jeux Olympiques, ça brille... Je suis devenu pragmatique. J’essaye de faire mon travail le mieux possible et après cela ne m’appartient plus" dit-il.

Créer Olympia a été très complexe. Pour Patrick Berthaud, il est plus difficile de sculpter une femme qu’un homme : "Pour l’homme, le traitement peut être un peu sec mais ça passe. Pour une femme, il faut beaucoup plus de douceur et de délicatesse, on est toujours sur une ligne de crête. Des fois on peut se réfugier derrière un costume. On peut cacher le corps derrière le tissu. Avec Olympia, ça n’est pas possible car une athlète, c’est comme si on faisait un nu."

C’est une pièce difficile et je voulais quand même qu’elle ait une attitude sportive. Je ne voulais pas faire une pin-up, mais qu’elle soit belle, musclée, athlétique."

Patrick Berthaud, sculpteur

Au final, une Olympia déterminée et callipyge, belle représentation d’une athlète du XXIème siècle. Un travail complexe pour le sculpteur qui humblement s’estime relativement satisfait du résultat.

Car le chemin a été long avant d’en arriver à ce modèle final qui sera moulé d’ici trois semaines dans une fonderie auvergnate. Ce fut un projet en plusieurs étapes voulu par la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines il y a quelques années. Le projet initial : une tour en acier agrémentée de fleurs de chardons lumineuses et rehaussée d’une plateforme avec Olympia, le tout d’une hauteur de 33 mètres. Les complexités administratives, politiques et juridiques ont fait évoluer la commande vers quelque chose de plus classique, à taille humaine… ou presque. Sur son socle, Olympia ne fait plus que 4m60.

Finalisation

Patrick Berthaud va transmettre en octobre ses pièces à la fonderie Fusions en Auvergne :"C’est la finalisation du moulage, un puzzle en 3D dont les pièces sont ensuite assemblées. Dans le même temps, un bureau d’études travaille pour placer des armatures à l’intérieur du bronze pour qu’elle résiste au poids, au vent et que la pièce soit pérenne."

Un labeur de précision qui demande au sculpteur quelques finitions de ciselure et de patine à la fonderie. Avant que la pièce ne soit livrée à Elancourt, l’une des 12 villes de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. L’emplacement exact est encore en cours de réflexion.

Une chose est sûre, en juin 2024, Olympia se dressera fièrement, éclairant la commune de son flambeau telle la statue de la liberté d’un autre illustre sculpteur alsacien, Auguste Bartholdi, éclaire encore le monde depuis le XIXème siècle.  

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