Lors d'une manifestation ce 19 juin 2023 en soutien à Cécile Kohler, une otage alsacienne détenue en Iran depuis 408 jours, les façades du bâtiment de la région Grand Est se sont parées d'une banderole. Les élus ont aussi remis un chèque de 10.000 euros au comité "Liberté pour Cécile".
Plus d'un an s'est écoulé depuis que Cécile Kohler a quitté la France pour faire du tourisme avec son compagnon en Iran. Soupçonnée d'espionnage par les autorités locales, l'Alsacienne est retenue en otage depuis 408 jours. En présence de sa famille, la région Grand Est et ses élus ont tenu à manifester leur soutien ce lundi 19 juin devant le conseil régional à Strasbourg.
Pour demander la libération de celle qui est professeure agrégée de lettres modernes et originaire de Soultz (Haut-Rhin), Franck Leroy, président de la région, a dévoilé des banderoles avec inscrit "Liberté pour Cécile" sur la façade du bâtiment. D'autres ont été dévoilées sur les Hôtels de Région à Metz, à Châlons-en-Champagne et à la Maison de la Région de Mulhouse.
Le Grand Est et ses élus ont également remis un chèque de 10.000 euros à Noémie Kohler, sœur cadette de la prisonnière, qui était présente au rassemblement au profit de l'association "Liberté pour Cécile" créée le 21 novembre 2022.
L'objectif est de rendre compte de la captivité de la trentenaire et de sensibiliser les citoyens du Grand Est à cette "situation éprouvante". La Région affirme poursuivre son engagement pour demander sa libération sans condition. Un courrier a été adressé en ce sens à Catherine Colonna, ministre des Affaires Etrangères.
Trois appels téléphoniques en un an
Malgré une visite consulaire de quelques minutes sous haute surveillance en novembre 2022, sa famille n'a que très peu de contacts avec elle et reste très inquiète : "En un an, elle n'a eu qu'une seule visite consulaire, elle n'a pu joindre sa famille que trois fois par téléphone", affirmait Noémie Kohler au micro de France 3 Alsace en mai 2023.
Le dernier appel en date remonte au 17 avril 2023 : "Ça a duré une dizaine de minutes et comme d'habitude, cela n'était pas prévu. En tout cas, nous n'étions pas prévenus de l'appel comme les deux fois précédentes. C'était sous surveillance, donc très compliqué d'avoir des informations précises sur ses conditions de détention", avait-elle ajouté.
Mes parents ont le sentiment qu'elle se bat
Noémie Kohler, sœur de Cécile Kohler
Selon la famille, les réponses de la professeure de lettres sont "contraintes". "Elle a une force intérieure incroyable. Même si mes parents l'ont sentie fatiguée, ils ont le sentiment qu'elle se bat et qu'elle trouve des parades pour supporter sa détention", avait ajouté la sœur de l'otage.
Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris font partie des quatre Français encore retenus en otage en Iran.