Les "love rooms", ces chambres coquines qui font fureur : "les gens viennent chercher les équipements qu'ils n'ont pas chez eux"

Le 14 février rime avec Saint-Valentin et peut-être avec moments en amoureux. Une nuit dans un hôtel classique, ou sûrement dans une "love room" ? Visite dans ces chambres dédiées à l'amour, en Alsace, dans le Bas-Rhin.

À Epfig et à Niederbronn-les-Bains, dans le Bas-Rhin, se trouvent deux de ces chambres secrètes. Des temples de l'amour qui ont ouvert au printemps 2023. À l'intérieur, tout ressemble à un hôtel classique et élégant.

Sauf que ces chambres recèlent bien d'autres prestations supplémentaires pour les couples. On y trouve bien sur un grand lit "king size", ou encore des jacuzzis, sans oublier un choix de jouets pour adultes.

La gamme de prix est comprise entre 200 et 300 euros la nuit. Ces loverooms, ou chambres érotiques, essaiment de plus en plus en Alsace.

Plongée dans le lâcher-prise

"Bonjour ! Bienvenue dans la secret room", s'exclame avec enthousiasme Laura, 35 ans. Avec son conjoint David, 36 ans, ils sont propriétaires d'une love room. Plus qu'une simple chambre, c'est une suite de 120m2 qui attend le visiteur. "Voilà la suite : un jacuzzi, un hammam, une cuisine. Il y a une partie coquine, avec une croix de Saint-André, un tantra, une barre de pole dance, et une cage, mais aussi des lumières tamisées", indique Laura.

Un aménagement tout confort et haut de gamme qu'ont voulu ces concepteurs. Pour leur chambre secrète, le couple a opté pour la franchise. Ils se sont mis sous la bannière d'un des leaders du secteur. D'où l'ouverture de leur chambre à Epfig (Bas-Rhin). Une idée qu'ils ont fait mûrir, grâce à leur vécu. Le couple a profité de la première "secret room" de France, à Hagondange (Moselle), en 2019.

C'est à ce moment-là qu'ils tombent amoureux du concept. "On a passé la porte, on s'est retrouvés dans une bulle. Cela permet vraiment de se retrouver. Là, on s'est dit qu'il y avait vraiment un marché à prendre dans ce domaine-là : on s'est lancé dans l'aventure", se souviennent les deux tourtereaux et entrepreneurs.

La recherche de sensations inédites

Pour profiter de leur aventure, il faut débourser en moyenne 350 euros. Une somme qui peut paraître importante, mais qui ne dissuade pas les clients. Bien au contraire, ils sont nombreux depuis l'ouverture de cette chambre qui permet de laisser libre cours à leurs idées coquines.

"Ils viennent chercher les équipements qu'ils n'ont pas chez eux, qui vont leur permettre de découvrir de nouvelles sensations, décupler leur plaisir, principalement", relatent Laura et David. Gare à ceux qui auraient des préjugés. "On n'est pas un bordel. C'est une franchise connue au niveau national : celles et ceux qui se font des idées, ne doivent pas être encore venus ici", précisent les responsables de la love room.

Ces love rooms, c'est aussi ce qui a convaincu Yannick Soria, à Niederbronn-les-Bains (Bas-Rhin). Dans cette ville thermale, la concurrence des meublés touristiques est très forte. C'est là que Yannick possède un appartement. 49m2 qu'il a fait le pari de rénover et de transformer en loveroom, en mai dernier. Au programme : ambiance tamisée, balançoire sexuelle et tout un lot d'accessoires pour faire plaisir aux couples. Pour un prix de 229 euros la nuit. 

Celles et ceux qui viennent ici sont des couples traditionnels, ils cherchent juste à ajouter un peu de piment et vivre une expérience.

Yannick Soria

Propriétaire d'une loveroom à Niederbronn-les-Bains (Bas-Rhin)

Oubliez les idées reçues. La love room est un concept qui s'adresse vraiment à tous les adultes, consentants évidemment. "Qui peut le plus, peut le mieux", souligne Yannick Soria. Il n'est pas nécessaire d'avoir une sexualité particulière. La chambre est dédiée à chacun, quelle que soit sa sexualité. Il y a eu une centaine de clients entre 25 et 55 ans, et ils viennent majoritairement de la région."

Une recette gagnante et qui attire le public : la fréquentation a bondi. Au point que l'ancien fonctionnaire de mairie a quitté son travail, pour se consacrer uniquement à cette activité. "On a multiplié par deux, voire trois, le coût de la nuit. Diviser le nombre de nuitées a été un pari gagnant pour nous. La nuit du Nouvel an, si j'avais pu la vendre dix fois, je l'aurais fait. Cela répond à quelque chose que les gens attendent", relève Yannick Soria.

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Une chose est sûre : Yannick, Laura et David sont satisfaits des chiffres de fréquentation de leurs love rooms. Ces artisans de l'amour ne comptent pas s’arrêter là : d'autres projets d'ouverture de ces chambres coquines doivent voir le jour dans les mois à venir.

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