Trois jeunes de confession juive agressés à l'Université de Strasbourg, son président "condamne fermement ces actes antisémites"

Trois jeunes de confession juive ont été agressés sur le campus universitaire de Strasbourg, dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 janvier 2024. Le président de l'université condamne fermement cet acte antisémite.

"Fascistes sionistes" voici l'une des insultes qu'ont pu entendre trois jeunes juifs dont deux étudiants qui se trouvaient sur le campus universitaire de Strasbourg au moment des faits. Tous les trois étaient en train de coller des affiches appelant à la libération des otages du Hamas, selon l'Union des étudiants juifs de France. 

Une agression verbale mais aussi physique qui a eu lieu dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 janvier 2024. Voici ce que l'on peut lire dans un communiqué du président de l'université, Michel Deneken, qui n'a eu connaissance des faits que le jeudi 1er février.

Durant leur collage, les trois jeunes victimes auraient été prises à partie par deux militantes antisionistes, explique Natacha Hubelé, la représentante à Strasbourg de l'Union des étudiants juifs de France. "Quatre autres personnes sont alors arrivées, elles les ont jetés à terre et leur ont donné des coups. Des insultes antisémites ont été proférées", ajoute-t-elle.

"Cette agression physique antisémite, commise en réunion ne peut rester impunie, elle doit servir d’alerte généralisée."

Samuel Lejoyeux, président de l'UEJF

Selon elle, le caractère antisémite de l'agression ne fait aucun doute."Cette agression physique antisémite, commise en réunion, ne peut rester impunie, elle doit également servir d’alerte généralisée. La diabolisation d'Israël, nourrie par les groupuscules d’extrême gauche dans les universités, entraîne la violence antisémite. Il est urgent de cesser de la tolérer", déclare Samuel Lejoyeux, président de l'UEJF.

"Je condamne avec la plus grande force l’antisémitisme, comme le racisme. Je suis déterminé à faire respecter ce cadre commun"

Michel Deneken

Le président de l'université, Michel Deneken, qui "condamne avec la plus grande force l’antisémitisme, comme le racisme" assure être déterminé à faire respecter ce cadre commun ! Il précise que les conséquences de leur agression ont été constatées par la médecine de ville et la médecine légale après un dépôt de plainte à la police. Une enquête a donc été ouverte.

Des tags antisémites quotidiens sur les murs de l'université

Michel Deneken affirme vouloir "agir pour que cette plaie ne se propage pas au campus universitaire". Car depuis quelques jours, il constate chaque matin de nouveaux tags sur les murs de l'université.

"On a eu des tags qu'on effaçait le matin pour éviter que les esprits s'enflamment. Ces jours-ci on a eu quelques blocages avec des slogans limites parfois par rapport à Israël, mais c'est la première fois qu'on a des faits aussi graves", a-t-il poursuivi, annonçant que l'université se tenait à la disposition de la police pour que l’enquête avance au plus vite. L'institution va également porter plainte.

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