Un procès devait se tenir ce lundi 18 mars 2024 devant le tribunal judiciaire de Charleville-Mézières (Ardennes) pour déterminer les responsabilités après un accident à un passage à niveau à Rumigny en juin 2021 entre un train de marchandises et un convoi exceptionnel. L'audience a été une nouvelle fois renvoyée.
Nouveau report pour le procès de l'accident ferroviaire de Rumigny (Ardennes). En juin 2021, un train de marchandises avait percuté un convoi exceptionnel bloqué sur un passage à niveau.
Le tribunal judiciaire de Charleville-Mézières devait examiner cette affaire ce lundi 18 mars 2024, mais l'audience a été une nouvelle fois renvoyée à une date ultérieure. Le rapport d'expertise n'étant toujours pas arrivé, les juges ont estimé qu'il n'était pas possible d'analyser sereinement ce dossier. Le procès a déjà été renvoyé à deux reprises, le 12 décembre 2022 puis le 15 mars 2023. Il est désormais prévu le 9 décembre 2024.
Le 16 juin 2021, un convoi exceptionnel transportant un bateau s'était retrouvé bloqué sur un passage à niveau en plein milieu de la nuit. Un train de marchandises, qui transportait des citernes d'acide phosphorique, avait percuté le poids lourd peu après 3h du matin.
Des dégâts impressionnants
Dans l'accident, le conducteur du train, appartenant à la société Europorte, avait été blessé. Un agent de SNCF Réseau, dépêché sur place après l'accident, avait aussi été blessé plus légèrement. D'importants dégâts étaient à déplorer. La motrice et huit des douze wagons avaient déraillé.
De l'acide s'était échappé de certains d'entre eux. La semi-remorque et le bateau avaient été détruits. La circulation des trains avait dû être interrompue plusieurs semaines dans le secteur, le temps de remettre la voie en état.
En août 2023, le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) avait rendu un rapport sur cet accident. "L’organisation, la préparation et la réalisation de ce transport exceptionnel par l’entreprise de transport ont été déficientes vis-à-vis du respect de l’arrêté d’autorisation de circulation", indiquait-il notamment. L'analyse du BEA-TT "a pour seul objet de prévenir de futurs accidents" et "ne vise pas à déterminer des responsabilités", rappelait l'organisme public en préambule de son travail.