Procès de Monique Olivier : "Je ne suis pas ton fils, tu n'es pas ma mère" le témoignage de Sélim, le fils du couple Fourniret-Olivier entendu dans l'affaire Estelle Mouzin

Au douzième jour du procès de Monique Olivier devant la Cour d'Assises des Hauts-de-Seine, Sélim le fils du couple Fourniret-Olivier témoigne. D'après les investigations, Sélim pourrait avoir croisé la jeune Estelle Mouzin lors de son enlèvement en 2003, quand elle fut séquestrée dans les Ardennes.

Il est le dernier témoin à devoir se présenter devant la Cour d'Assises des Hauts-de-Seine au procès de celle qui lui a donné la vie. Sélim Olivier, 35 ans, fils de Monique Olivier et de Michel Fourniret répond aux questions de la Cour ce mercredi après-midi.

Il est cité dans l'affaire Estelle Mouzin. La fillette de 9 ans aurait été enlevée par son père, Michel Fourniret, le 9 janvier 2003 à Guermantes en Seine-et-Marne, puis emmenée dans les Ardennes où elle aurait été séquestrée, violée puis tuée.

À l’époque, Sélim avait 15 ans et vivait chez ses parents. La Cour et les parties civiles souhaitent notamment savoir s'il a croisé Estelle avant sa mort. 

17h38 

Le président Didier Safar, suspend l'audience. 

Bah va rejoindre Michaud, je n'ai plus rien à dire.

Monique Olivier

17H27

Après plus de deux heures de questions de la Cour et des différentes parties, Monique Olivier se lève pour parler à son fils qui est en visioconférence depuis le tribunal de Nice. Ils ne sont plus en contact depuis qu'elle est en détention. 

  •  Monique Olivier : " Tu n'as pas à me faire la morale"
  •  Sélim : " Je ne suis pas ton fils, tu n'es pas ma mère"
  • Monique Olivier: " Bah va rejoindre Michaud (ndlr: André Michaud l'homme avec qui Monique Olivier était mariée avant Michel Fourniret chez qui Sélim est parti vivre quand il était enfant), je n'ai plus rien à dire. Tu ressembles vraiment à ton père déguisé comme ça"
  • Sélim : "Tu montres ton vrai visage"

16h50 

Le président Didier Safar refuse une nouvelle fois que Monique Olivier parle avant la fin des tours de parole. L'avocat de la partie civile souhaitait qu'un échange ait lieu entre Sélim et sa mère. 

16h47 

Les questions de Maître Seban, avocat de la partie civile se poursuivent. Il demande à Sélim s'il aurait pu voir ou entendre une jeune fille dans la maison de Sart-Custinne (Belgique) : "J’aurais vu qu’elle était en panique. La cave était en sous-sol avec une porte épaisse et donc s’il y avait eu des bruits, je ne pense pas que je les aurais entendus."

Question supplémentaire de Didier Seban : "Vous n’avez jamais vu une jeune fille que vous ne connaissez pas à Sart-Custinne, dans les bras de votre père ou accompagnée par votre mère ? Réponse de Sélim : "Non" 

16h28 

Place aux questions des parties civiles. Maître Didier Seban, avocat de la famille d'Estelle Mouzin depuis plus de vingt ans prend la parole, il s'adresse à Sélim : " On attend beaucoup de votre audition parce qu’au moment de la disparition d’Estelle Mouzin, vous aviez 15 ans (...) Évidemment personne ne vous fait le moindre reproche. Vous êtes victime d’avoir vécu avec ce couple".

J’aimerais qu’elle parle, que les familles des victimes aient des réponses

Sélim Olivier


Réponse de Sélim : "J’aimerais qu’elle parle, que les familles des victimes aient des réponses et que pour toutes le personnes pour qui le dossier n’est pas ouvert il y ait des réponses et pour que sa propre famille à elle puisse être tranquille" 

16h15

Sélim Olivier poursuit ses réponses au Président Didier Safar à propos de la relation qu'il avait avec ses parents :"Moi j’ai vécu pendant 15 ans avec eux. Mais j’ai vécu pendant 15 ans avec des acteurs. Ils ne parlaient pas devant moi de tout ce qu’ils avaient fait. J’avais l’acteur papa, et l’acteur maman. Ils m’ont caché ce qu’ils ont fait et leur vraie nature"

15h50 

Le Président de la Cour d'assises revient sur le mois de janvier 2003. C'est à cette période qu'Estelle Mouzin aurait été séquestrée dans la maison de Sart-Custine située dans les Ardennes belges. Sélim Olivier répond : "Tout ce que je sais, c’est ce que j’ai appris par la presse et sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Il est prétendu que Monique aurait donné un de mes pyjamas à la jeune fille alors que je ne dormais pas en pyjama (...)À part ça, je n’ai aucun souvenir d’avoir vu la jeune fille". Le témoin poursuit : "Je n’ai pas de connaissance de cette présence. Je n’ai vu personne dans la cave. Je n’ai rien entendu et je n’ai pas remarqué de comportement sortant de l’ordinaire de Michel et Monique". 

15h41 

L'audition de Sélim Olivier se poursuit. Il revient sur l'arrestation de Monique Olivier en 2004, un an après l'arrestation de son père : "Je me suis demandé ce qu’il se passait, pourquoi il l’arrêtait. Je la voyais comme une maman, pas comme une complice ou une aide de Michel Fourniret. Je ne pouvais pas imaginer tout ce que ça cachait."

15h27 

Le président Didier Safar questionne Sélim Olivier sur son enfance. " Est-ce que votre père suivait votre travail scolaire ?" Réponse de Sélim : "j’étais mauvais élève et lui, ça ne lui plaisait pas. Ça l’énervait, il me faisait faire des devoirs. Puis il poursuit « Nous avons eu des bons moments tous les trois, mais la plupart du temps, je sais que c’était plutôt craintif ». Puis viennent les questions sur sa mère : 
"Nous étions proches, enfin je pensais proches (...) Pour moi, c'était maman, un enfant aime sa maman". 

15h15 

Sélim Olivier est présent en visio depuis le tribunal de Nice. Il porte une perruque grise, et des lunettes. Il a 35 ans, son métier : agent de sécurité. « J’espère pouvoir apporter des réponses qui vous aideront (...) Je ne refuse pas de paraître en tant que témoin, je refuse juste la présence des journalistes ». 

Sélim Olivier complète son propos liminaire : "J'espère vous apporter des éléments qui pourront aider les familles des victimes et tout ce que j’ai à dire c’est que j’aimerais que Monique Olivier se libère d’un poids pour aider les familles à faire le deuil" . Il ne prononce pour l'instant  jamais les mots " père" et "mère". 

L'audience devrait reprendre ce jeudi 14 décembre à 9H30 à la Cour d'assises des Hauts-de-Seine à Nanterre. 

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