Le club de basket de Charleville-Mézières (Ardennes) va de nouveau pouvoir jouer face à du public. La fédération a levé la mesure de huis clos prise après des injures racistes lors d'un match en janvier.
C'est un soulagement pour le club de Nationale 2. L'Étoile de Charleville ne jouera plus ses matchs à domicile à huis clos. Comme l'indique le club sur son site, la fédération française de basket-ball a décidé de lever vendredi 24 février la mesure qui était en vigueur depuis trois semaines suite à des injures racistes venues du public lors d'un match face à Metz fin janvier.
"La mesure transitoire de huis clos [a] été levée suite aux éléments présentés par le club et son avocat lors de l’audition de mercredi [22 février] devant la commission disciplinaire", précise le club.
Si le huis clos s'était prolongé sur le reste de la saison, le président du club Luc Torres craignait même pour l'avenir de l'équipe. "Si on fait tous les matchs à huis clos jusqu'à la fin de l'année, faites les comptes. On ne peut pas se passer de 30 000 euros dans notre budget. Donc on verra bien. Si c'est comme ça que ça doit se passer, ça se passera comme ça. Si on doit fermer le club, on fermera le club", nous avait-il indiqué le 11 février.
L'auteur présumé des insultes jugé en juillet
Le spectateur suspecté d'être à l'origine des injures racistes a été identifié. Il s'agit d'un homme de 73 ans. Lors de son audition, il a reconnu avoir utilisé le terme "bonobo" à l'encontre du joueur de Metz Loïc Akono.
Convoqué en justice pour "injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion" et "provocation à la haine lors d'une manifestation sportive", il sera jugé le 3 juillet. Ces faits sont punis d'un maximum d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende.
Le prochain match à domicile de l'Étoile de Charleville, avec du public dans les gradins, est programmé le 5 mars face à La Charité Basket 58 (Nièvre).