Une dizaine de personnes s'est rassemblée devant le tribunal de Charleville-Mézières en soutien aux anciens salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord. Mais le gros de la mobilisation s'est fait en Picardie, avec plusieurs cars affrétés. De 5 000 à 10 000 personnes étaient présentes sur place.
Les anciens salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord sont jugés en appel ce mercredi. Les ex-Goodyear sont accusés de séquestration et violence sur deux de leurs anciens dirigeants en janvier 2014. En premier instance ils ont été condamné à de la prison ferme.
Une cinquantaine de personnes est parti en bus de Charleville-Mézières vers Amiens. Une dizaine d'autres s'est rassemblée symboliquement devant le palais de justice de la ville.
Pascal Lattuada, secrétaire général de l'Union ardennaise de la CGT, était présent à Charleville ce mercredi.
"C'est des salariés qui vont être condamnés à de la prison ferme pour avoir défendu leur droit au travail. Sachant que les premiers concernés, c'est-à-dire les employeurs, ont retiré leur plainte", indique-t-il. "Donc c'est bien marquer la volonté du gouvernement de condamner à de la prison ferme des salariés, des syndicalistes, qui sont là pour simplement défendre leur emploi."
Des manifestants "d'un peu partout en France" à Amiens
10 000 personnes se sont rassemblées devant le palais de justice d'Amiens selon un responsable CGT, 5 000 selon la préfecture. Brandissant drapeaux et banderoles, les manifestants sont venus "d'un peu partout en France" selon la CGT Goodyear (150 cars commandés), mais aussi de Belgique, Luxembourg, Suisse ou Allemagne.
Côté français, ce sont surtout des cégétistes, mais SUD et la FSU sont là aussi. Ce procès intervient aussi trois semaines après celui de plusieurs salariés d'Air France jugés pour l'épisode de "la chemise arrachée" d'un cadre de la compagnie (le délibéré sera rendu le 30 novembre). Pour la CGT, ces deux événements sont devenus des symboles de la "criminalisation de l'action syndicale".