Les députés élisent ce jeudi 18 juillet 2024 celui ou celle qui occupera la présidence de l'Assemblée nationale pour la législature qui débute. Le benjamin de l'Hémicycle, le député RN ardennais Flavien Termet, était à la tribune, aux côtés de l'urne. Les députés qui ont défilé devant lui n'ont pas tous répondu à sa poignée de main.
La première séance de la nouvelle Assemblée nationale a lieu ce jeudi 18 juillet 2024. C'est une séance particulière qui doit permettre l'élection du président ou de la présidente de l'Hémicycle. Avant de déterminer la personne qui va s'installer au perchoir pour la législature qui débute, c'est le doyen d'âge de l'Assemblée qui s'est installé à sa place. Il s'agit du député Rassemblement national des Bouches-du-Rhône José Gonzalez. C'était déjà lui qui occupait cette place en 2022.
La séance a débuté à 15h ce jeudi. Les élus défilent un par un à la tribune pour glisser leur bulletin de vote dans l'urne, près de laquelle se tient le benjamin de l'Assemblée, le député Rassemblement national de la première circonscription des Ardennes, Flavien Termet, 22 ans tout juste. Le jeune homme s'est imposé au second tour, le 7 juillet dernier, face au député sortant Renaissance Lionel Vuibert. Un recours a d'ailleurs été déposé contre l'élection dans cette circonscription.
Poignée de main refusée
Après leur vote, les députés passaient donc devant le député ardennais, qui a tendu la main à chacun. De nombreux élus ont refusé de répondre à sa poignée de main.
Le député François Piquemal, élu LFI-NFP dans la quatrième circonscription de la Haute-Garonne, a lui choisi de faire un "pierre-feuille-ciseaux" avec Flavien Termet. Une action qui a décontenancé le parlementaire ardennais. "Dans les urnes, comme au pierre feuille ciseau, à la fin c'est le NFP qui gagne", a commenté François Piquemal, en relayant la vidéo de cet instant sur son compte X (ex-Twitter).
Agnès Pannier-Runacher, ancienne ministre des gouvernements Castex, Borne et Attal, a elle-aussi évité la poignée de main. L'ancienne Première ministre Élisabeth Borne a de son côté choisi de serrer la main tendue par l'élu ardennais. C'est le cas aussi bien sûr des élus Rassemblement national, dont leur cheffe de file Marine Le Pen.
Une scène similaire en 2022
Lors de l'ouverture de la précédente législature, c'est le député La France insoumise Louis Boyard qui était le plus jeune de l'Hémicycle. Il avait alors refusé de serrer la main d'élus Rassemblement national qui défilaient à la tribune lors du vote pour l'élection de la présidence de l'Assemblée nationale. Mais d'autres élus avaient aussi refusé de serrer la main qu'il leur tendait.
L'élection du président ou de la présidente de l'Assemblée nationale peut nécessiter jusqu'à trois tours de scrutin, le dernier se jouant à la majorité relative. Tous se déroulent à bulletins secrets. La présidente sortante Yaël Braun-Pivet (EPR, ex-Renaissance) pourrait l'emporter à la faveur d'un accord semblant se dessiner entre la macronie et la droite. Mais elle fait face à plusieurs candidats : André Chassaigne (PCF-NFP), Sébastien Chenu (RN), Charles de Courson (Liot), Naïma Moutchou (Horizons) et Philippe Juvin (LR).
Le premier tour de scrutin a placé André Chassaigne en tête, devant Sébastien Chenu et Yaël Braun-Pivet. Le Marnais Charles de Courson a obtenu 18 voix lors de ce premier tour. Le nom de celui ou celle qui s'installera au perchoir doit être connu dans la soirée.