Le tribunal de commerce de Compiègne a autorisé la reprise partielle de la SAI, ex Electrolux, à Revin, par la société bretonne Delta Dore. Sur les 181 emplois existants, seuls 24 salariés seront conservés.
C'est la fin d'une attente interminable pour les salariés de la Société Ardennaise Industrielle basée à Revin, au nord des Ardennes. Après plusieurs reports de décision, le tribunal de commerce de Compiègne a enfin tranché ce mercredi 16 mai 2018 sur l'avenir de l'entreprise d'electroménager.
Confirmant le licenciement de 157 salariés, le tribunal a prononcé une cession partielle et non une cession totale de l'activité. Le groupe breton Delta Dore ne reprendra donc officiellement qu'un seul secteur d'activité, celui des moteurs tubulaires pour volets électriques. Sur 181 emplois, seuls 24 salariés sont maintenus.
Plan social déposé ce jeudi
Le plan social doit être officiellement déposé ce jeudi 17 mai par l'administrateur judiciaire. S'il est homologué, les licenciements seront rapidement validés et les primes de licenciement seront perçues plus rapidement par les salariés. Sinon, l'affaire pourrait encore durer.L'entreprise, rachetée par Selni à l'automne 2014, avait été placée en redressement judiciaire au début de l'année 2018.
Ancienne fierté de l'industrie revinoise
L'usine a pourtant été un fleuron de l'industrie ardennaise pendant plus d'un siècle. Dans les années 80, le fabricant de lave-linges embauchait près de 1000 personnes.Cette perte d'emploi est un nouveau coup dur pour Revin. En 40 ans, la commune est passée de 12.000 à 6.000 habitants à cause des délocalisations successives. Le taux de chômage y atteint aujourd'hui 20%.
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