Après deux échecs, le troisième projet de construction d'une prison à Donchery, près de Sedan dans les Ardennes, aura finalement été retenu. La nouvelle, officialisée par la garde des sceaux, a été confirmée par le député Jean-Luc Warsmann.
180. C'est le nombre de détenus que devrait accueillir en 2022 le futur centre de détention pénitentiaire de Donchery, près de Sedan dans les Ardennes, un établissement de fin de peine dans lequel les détenus travailleront afin de préparer leur réinsertion.
L'information a été confirmée jeudi 20 février au soir, sur les réseaux sociaux, par un tweet du député de la troisième circonscription des Ardennes, Jean-Luc Warsmann. "Je viens d’avoir un appel téléphonique de @NBelloubet m’annonçant que la candidature de #Donchery est retenue par le Gouvernement pour l’implantation d’un établissement pénitentiaire. Une excellente nouvelle pour les #Ardennes!"
Le président d'Ardennes Métropole et maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon, s'est également félicité de la nouvelle sur le même réseau social, soulignant l'accessibilité de la future prison, via l'autoroute située à proximité, ainsi que des liaisons ferroviaires, et la création de futurs emplois.
"Ce ne sera pas une prison comme les autres, précise Jean-Luc Warsmann. Ce sera un établissement expérimental, avec uniquement des détenus en fin de peine." Plus de la moité de la structure sera équipée d'ateliers de travail, avec pour objectif, la réinsertion.
Avec ces ateliers, ils pourront acquérir une qualification et plus facilement trouver du travail à leur sortie.
- Jean-Luc Warsmann, député des Ardennes.
Des partenariats seront aussi noués avec des entreprises locales, pour permettre aux détenus de s'y former. Selon les élus, entre 150 à 180 emplois seront créés à l'ouverture de cette prison.
Une "fausse bonne nouvelle" pour les opposants
Une information qui ne ravit pas en revanche les opposants au projet d'implantation d'un centre pénitentiaire à Donchery, réunis au sein d'un collectif sur Facebook.Jointe par téléphone, l'une de ses membres, Alexandra Tilmant, a dit craindre une montée de l'insécurité aux abords de la prison, ainsi qu'une dépréciation de la valeur immobilière des maisons aux alentours.Des craintes partagées par l'un des membres de l'opposition municipale, Vincent Poulet, candidat sur la liste "Un nouveau souffle pour Donchery" : "Les habitants n'ont pas été consultés, c'est un projet qui nous a été imposé, regrette t-il. Les 300 emplois annonçés ne concerneront pas exclusivement les Donchérois, les agents pénitentiers viendront de l'extérieur. C'est une fausse bonne nouvelle pour nous faire avaler la pilule..."