L'islamiste présumé a demandé la suspension de l'arrêté du ministère de l'Intérieur l'assignant à résidence.
Farouk Ben Abbes, un belgo-tunisien de 31 ans soupçonné d'appartenir à la mouvance islamiste radicalea demandé jeudi au tribunal administratif de Toulouse de suspendre l'arrêté du ministère de l'Intérieur l'assignant à résidence.
Me Vincent Brengarth, qui le défend avec Me William Bourdon, a plaidé la "disproportion
manifeste" dans la mesure où "les faits auxquels se réfèrent l'assignation à résidence
datent pour la plupart de 2008-2009", des faits pour lesquels M. Ben
Abbes "a bénéficié d'un non-lieu".
Dans son arrêté d'assignation, le ministère estime que si M. Ben Abbes
a bénéficié d'un non-lieu, "il continue d'entretenir des relations suivies avec
des membres de la mouvance islamiste radicale, notamment à Toulouse où il s'est
installé".
Farouk Ben Abbes est connu pour avoir été proche du Toulousain Fabien Clain, qui a revendiqué les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. Assigné à résidence au lendemain de ces attaques dans le cadre de l'état d'urgence, ce ressortissant belge a violé par trois fois l'interdiction de quitter Toulouse, en se rendant dans des banlieues proches, Blagnac, Portet puis Colomiers, où il avait été interpellé. Il avait été condamné en mars à trois mois de prison ferme pour violation de son assignation à résidence prise dans le cadre de l'état d'urgence.
Farouk Ben Abbes avait été assigné à résidence dans un hôtel de Brienne-le-Château entre le 15 juin et le 22 juillet afin de l’éloigner de la région toulousaine durant le championnat d’Europe de football et le Tour de France.