Les salariés du technicentre SNCF de Romilly-sur-Seine ont obtenu la reconnaissance du préjudice d'anxiété suite à une exposition prolongée à l'amiante. Suite au verdict, ils ont réagit au micro de France 3 Champagne-Ardenne Également dans le 19/20, un projet d'atelier de venaison du gibier à Charleville-Mézières, et le festival rémois Jonglissimo au programme de "J'peux pas j'ai culture".
Ce mercredi 14 septembre 2022, 70 cheminots de l'ancien technicentre de Romilly-sur-Seine ont gagné leur combat judiciaire face à la SNCF. Ils ont obtenu de la cour d'appel d'Amiens le droit à un dédommagement suite à la reconnaissance d'un préjudice d'anxiété pour avoir été exposés à l'amiante. Chaque salarié concerné recevra entre 10.000 et 15.000 euros d'indemnités. Suite à l'annonce du jugement, les réactions sont fortes.
En 2016, les employés du technicentre se mobilisent pour la première fois pour faire reconnaitre un préjudice d'anxiété lié à l'exposition à l'amiante. Alexandre Briquet, agent SNCF en reconversion, raconte : "Tout le monde était exposé, sans protection, et on en prenait plein le nez". L'année suivante, lors de la première audience devant le conseil des prud'hommes de Troyes, la SNCF fait valoir la prescription pour 80% des dossiers des plaignants, mais la cour tranche en faveur des cheminots. La SCNF est condamnée à payer 60.000 euros de dommages et intérêts à chacun des salariés. Le jugement est infirmé par la cour d'appel de Reims. L'affaire doit aller en cassation mais elle est finalement renvoyée devant la cinquième chambre des Prud'hommes en 2022. La SNCF plaide à nouveau la prescription. Le préjudice d'anxiété est finalement reconnu le 14 septembre.
Face à ce jugement, Franck Petitpas, un cheminot exposé à l'amiante, exprime son ressenti : "Nous, l'argent, c'est pas qu'on s'en fout, mais le but de la procédure c'est de se dire 'oui on nous a menti'. Il y a eu un exercice du contrat de travail qui a été bafoué. On nous a menti...pour nous empoisonner."
Bientôt un atelier de venaison à Charleville-Mézières
Dans les Ardennes, un projet d’atelier de venaison va voir le jour à Charleville-Mézières. Cette filière de proximité de valorisation de la viande de gibier sauvage constitue une avancée essentielle dans le circuit de la consommation de gibier. En effet, 80% de la chair de grand gibier consommée dans les Ardennes est importée de l’Europe de l’Est, de Nouvelle Zélande et du Canada. Comme l'explique Patrick Fostier, président d'une société de chasse et vice-président d'Ardenne Métropole : "Ce que nous souhaitons avec l'agglomération c'est que ces produits soient transformés ici et qu'on puisse consommer dans les Ardennes [...], des produits issus de la chasse dont on a la traçabilité et dont on sait qu'ils ont été à la fois prélevés et transformés ici-même". L'ouverture d'un tel atelier nécessite la réhabilitation d'un bâtiment de 700 m² qui jouxte l'abattoir, pour un montant de 1.4 millions d'euros.
"J'peux pas j'ai culture" au festival Jonglissimo à Reims
Votre nouveau rendez-vous du vendredi "J'peux pas j'ai culture" s'intéresse au festival Jonglissimo à Reims. L'événement se déroule jusqu'au dimanche 18 septembre 2022 dans les rues de la ville avec une programmation axée autour des arts du mouvement et de l'acrobatie. Notre page culture zoo sur le spectacle "Lombric Spaghetti" qui mêle acrobatie, clown et musique. Puis direction Tand'M, un festival présentant 19 spectacles à Charleville-Mézières. Nos journalistes se sont immiscés dans un ateliers de confection de marionnettes avec des enfants.