Le retour des beaux jours (enfin !) sonne aussi celui des risques d'allergie aux pollens. Un site scientifique complet et précis recense les risques sur le territoire. L'alerte a commencé.
La gorge qui gratouille, le nez qui vous chatouille, les yeux qui piquent. Les pollens sont de retour. Les personnes allergiques connaissent le schéma. Et le soleil de ce week-end des 26 et 27 février sonne le retour des allergies. Un site Internet dédié à la prévention et l'observation des allergies permet de suivre en temps réel sur son territoire, l'évolution des risques. Avec des données fournies par le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). Son nom : pollens.fr.
Tous les départements du Grand Est sont en rouge pour les pollens d'aulne en cette fin février 2022, sur la carte qui indique l'impact sanitaire prévisionnel des pollens. "Les conditions météorologiques actuelles sont très favorables à l'émission et à la dispersion des pollens dans l'air. Le risque d’allergie sera élevé surtout dans l'est et le centre du pays pour les pollens d’aulne (famille des bétulacées) et faible à moyen pour les pollens de frêne et de noisetier", précise le site.
Prévisions localisées
Les ormes, les saules et les peupliers sont aussi en fleurs, apprend on, mais ne provoquent que peu d'allergies. "Le risque sera de niveau faible mais pourra parfois atteindre le niveau moyen pour les pollens de peuplier dans le Vaucluse, les Bouches du Rhône, le Gard et l'Hérault. Les pollens d’urticacées quant à eux seront surtout présents dans le Var et les Alpes Maritimes avec un risque d’allergie de niveau faible à moyen".
Ce réseau de surveillance a été créé en 1996 pour poursuivre les travaux réalisés depuis 1985 par le Laboratoire d´Aérobiologie de l´Institut Pasteur à Paris. "Il a pour objet principal l'étude du contenu de l'air en particules biologiques pouvant avoir une incidence sur le risque allergique pour la population. C'est à dire l'étude du contenu de l'air en pollens et en moisissures ainsi que du recueil des données cliniques associées". Le RNSA est composé de cliniciens, d'analystes et de membres fonctionnels et d'un conseil scientifique. Autant dire qu'on peut s'y fier.
Ce site permet également de recevoir chaque jour l'état des risque polliniques, en fonction de votre situation géographique. "Le RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique) vous offre la possibilité de recevoir chaque semaine par e-mail les prévisions du risque allergique des départements de votre choix. Les alertes polliniques vous seront envoyées uniquement en cas de risque allergique pendant la saison pollinique", précise le réseau.
Des applis pratiques
En mars 2021, nos confrères de France 3 PACA avaient de leur côté recensé plusieurs applis pour suivre ce phénomène des allergies aux pollens. Parmi elles, Ma vie d'allergik. Qui propose un suivi personnalisé, des prises de traitement et symptômes allergiques. Mais aussi des rappels et notifications, prises de traitement, Rendez-vous médicaux, alertes polliniques. Elle fournit également des données polliniques par région et par allergène, en prévisionnel sur une semaine. Un défi quotidien pour braver les allergènes et enfin des informations pratiques, des astuces et conseil.
Parmi les conseils recensés pour se prémunir des allergies et consulté sur cette appli, voici une sélection qui vous évitera de sortir le mouchoir. Eviter de sortir en milieu de matinée et en fin d’après-midi (en particulier pour pratiquer un sport) car ce sont des périodes de forte concentration pollinique dans l’air. Eviter aussi de se promener par temps sec, ensoleillé et venteux dans les zones à risque pollinique élevé (parcs, forêts). Ne pas sortir avec les cheveux mouillés : le pollen se fixe facilement sur ce qui est humide. Eviter de faire sécher le linge à l’extérieur et de tondre la pelouse soi-même, ou alors fermer les fenêtres de chez moi en cas de tonte.