Des essais doivent avoir lieu à la rentrée sur deux kilomètres d'autoroute près de Paris pour tester la technologie d’Elonroad, par une une société suédoise qui possède une antenne près de Troyes dans l'Aube. Elle propose d'installer un rail d'alimentation dans le bitume qui permet de recharger les véhicules électriques pendant leur trajet.
À compter de septembre, une bande de démonstration doit être progressivement installée par Vinci sur une portion de deux kilomètres de l’autoroute A10 à la sortie de Paris. La technologie existe depuis plus de deux ans en Suède. Pour le moment, les rails qui incluent le système de recharge sont fabriqués à Lund. Ils fonctionnent même déjà sur une courte portion de route à 50 km/h, mise en place par la société Elonroad.
Cette start-up possède une antenne à Sainte-Savine au parc du Grand Troyes. "On creuse l'asphalte et on met un rail d'une trentaine de centimètres de largeur, avec des sections conductives qui sont du plus et du moins alternés et des isolants avec des leds", détaille l'ingénieur de formation Valéry Prunier.
Pour se connecter aux rails, les véhicules devront être équipés d'un dispositif spécifique. "C'est un petit kit monté sur ressort, qui vient toucher l'acier conducteur pour recharger la batterie ou le moteur électrique du véhicule", ajoute l'ingénieur.
En plus de la solution de rail d'alimentation électrique, Vinci Autoroutes va aussi expérimenter sur l'A10 une solution passant par des bobines inductives, installées cette fois-ci sous la chaussée.
Une implantation dans l'Aube à venir ?
Lauréate du Plan France 2030, Elonroad devrait commercialiser des kits pour véhicule électrique mi-2024 en lien avec un équipementier mondial, ainsi que des rails pour routes, mais également pour parkings. "L'avantage majeur est que ça permet de diminuer la taille des batteries dans les véhicules. Ce qui permet une baisse de prix significative et un confort à l'usage. Vous n'avez plus du tout à chercher une borne, sortir le câble, le brancher", détaille Valéry Prunier.
Développeur marketing, Marco Leal s’adresse en particulier aux structures qui comprennent des flottes importantes. Il s'agit pour lui de "faire comprendre aux villes, mais aussi aux sociétés de transport ou aux réseaux de transports en commun que l'électrique arrive plus vite que ce qu'ils pensaient", comme il nous l'explique.
Selon le ministère des Transports, 5 000 kilomètres de routes pourraient être équipées d'ici à 2030. Ce qui suppose la création d’une usine Elonroad française. L'Aube aimerait accueillir cette activité, mais elle est en concurrence avec trois autres territoires.