En 2016 le nombre d'agriculteurs a diminué de 3,9% dans le sud de la Champagne, mais au lycée professionnel agricole Charles Baltet de Saint Pouange certains élèves sont prêts à prendre la relève.
Elevage, gestion, nouvelle technologie, mise en application… Les enseignements agricoles sont divers et doivent préparer au mieux les futurs agriculteurs pour une vie active réputée difficile.
Jocelin et Maxime sont tous les deux élèves au lycée professionnel agricole Charles Baltet de Saint Pouange. Maxime fait partie d’une famille d’agriculteurs. Ce qu’il a surtout attiré dans le métier c’est « le contact avec la nature, la liberté d’agir dessus tout en la respectant et de pouvoir nourrir le monde. »
Jocelin est en 1ère, il a découvert ce métier lors de son stage de troisième. Il s’est orienté vers la filière « conduite et gestion d'une exploitation ». Comme 70 % des élèves de cette formation, Jocelin n’est pas issu du sérail. Preuve que le métier réussit à séduire hors du réseau familial.
Mais Mickaël Floquet, le responsable d’exploitation au lycée agricole Charles Baltet est pragmatique : « On sait très bien que la plupart des jeunes qu’on a vu là [en formation], la majorité ne sera pas agriculteur. Malheureusement pour eux. Parce qu’aujourd’hui c’est des capitaux énormes, c’est très compliqué de s’installer. Par contre ils travailleront en ferme, ils seront salariés du monde agricole. (…) Ou ce sont des jeunes qui retomberont sur leurs pattes dans d’autres domaines, le bâtiment, le transport… »
Face à la baisse des cours et aux difficultés financières, le lycée suggère des approches différentes : la vente directe, la diversification qui redonnent de la latitude aux producteurs…
L’établissement sensibilise également à l’écologie et aux nouvelles technologies.
Une morosité ambiante qui n’entame pas le moral de Jocelin : « Même si c’est compliqué, même si il y aura toujours des contraintes, je pense qu’il est possible de faire quelque chose. De toute façon l’agriculture, on en aura toujours besoin, je ne pense pas que ça disparaisse comme ça… »