La requalification du quartier de la gare continue à Troyes où 22 millions d'euros sont engagés pour une fin de chantier cet été. Mais un dossier empoisonne la collectivité depuis des années : la déshérence de trois anciens hôtels et restaurants placés face à la gare.
Entièrement repensé en vue d'une rénovation complète, le quartier veut faire peau neuve. Une enquête publique d'utilité publique est lancée depuis le 22 mars. Troyes Champagne Métropole souhaite exproprier celui qui s'oppose à elle depuis longtemps, le troyen Jean-Jacques Lamblin.
Rendu aux piétons sur la majeure partie de son espace, le nouveau parvis de la gare est encore un peu "schizophrène" aux yeux des visiteurs. Plusieurs bâtiments sont à l'abandon, clôturés de barbelés ou de tôles ondulées.
Les photos du parvis, aujourd'hui
Les anciens Grand Hôtel, Café de la Gare ou Patiotel ont été fermés il y a entre 7 et 10 ans, notamment parce qu'ils n'étaient plus aux normes et sur fond de contentieux juridique.
L'ensemble qui représente plus de 3 000 m2 a été estimé par les domaines en novembre 2018 à 2,4 millions d'euros. Une somme que Troyes Champagne Métropole a budgété pour acquérir ces bâtiments en lançant à l'automne dernier une procédure de déclaration d'utilité publique."Il y a aujourd'hui une demande en matière d'hôtelleries, de restaurations, de services aux entreprises, de résidences séniors, voir de résidences étudiantes pour être à proximité de la gare."
- Valéry Denis, conseiller communautaire DVD en charge du Pôle Gare et des Mobilités
A quelques centaines de mètres, la collectivité vient de faire décorer un parking de 400 places avec une audacieuse évocation des pans de bois, un ouvrage qui sera livré en juin.
Mais le temps presse, alors combien en faut-il pour une expropriation ? Si tout va bien, il faut une année.
Mais le propriétaire déposera-t-il des recours ? Il nous a répondu très brièvement par téléphone :
Les personnes qui souhaitent s'exprimer peuvent encore le faire jusqu'au 10 avril au petit Louvre à Troyes."J'attends de savoir si le Préfet signera ou non l'arrêté. C'est le Préfet qui va décider de la déclaration d'utilité publique, donc j'attends l'arrêté préfectoral."
- Jean-Jacques Lamblin, ancien propriétaire du Grand Hôtel