Au niveau national, les intempéries ont fait chuter de 12% les volumes par rapport à l'année dernière. En Champagne, 4 600 hectares de vignes ont été détruits par le gel.
Gel, grêle et mildiou ont sévèrement frappé les vignes françaises depuis le printemps et la récolte 2016 s'en ressent avec des volumes en recul de 12% sur un an, à 42,2 millions d'hectolitres, "l'une des plus faibles productions depuis 30 ans", a indiqué vendredi le ministère de l'Agriculture.
Selon Agreste, le service statistique du ministère, les estimations de vendanges au 1er octobre 2016 sont inférieures de 9% à la moyenne des cinq dernières années. Toutes les catégories de vins sont touchées par cette baisse, et plus particulièrement les vins pour eaux-de-vie (-22% sur un an), les vins sans indication d'origine (-23%) et les vins à l'indication d'origine protégée (IGP -10%).
Gel et mildiou en cause
La baisse sur un an de la production estimée est principalement la conséquence du gel de printemps, qui a touché certains bassins viticoles, notamment la Champagne, la Bourgogne et le Val-de-Loire, et de la sécheresse en zone méditerranéenne. La production de l'année est prévue en baisse de 32% pour la Champagne où le gel a détruit 4 600 hectares, de 30% pour le Val-de-Loire et 20% en Bourgogne et Beaujolais.Des dégâts liés à la grêle en Charente, dans le Bourgogne-Beaujolais et le Languedoc-Roussillon ont amoindri aussi le potentiel de production. Enfin, les dégâts causés par le mildiou, une maladie de la vigne, ont accentué dans certaines régions la baisse de la production comme dans le Val-de-Loire et la Champagne. Le mildiou aurait entraîné à lui seul des pertes de l’ordre de 15 % en Champagne.
Dans de nombreux vignobles, la baisse de la production s'accompagne donc d'une grande hétérogénéité de la production selon les parcelles ou les cépages. Les premières vendanges se sont déroulées dans des conditions sanitaires relativement bien préservées, à l'exception des régions du littoral de la façade Atlantique (Charente et Val-de-Loire), où des foyers de pourriture ont commencé à se développer, ajoute Agreste.