Dans le Bas-Rhin, il sera interdit d'acheter et d’utiliser tout pétard ou feu d'artifices jusqu'au lundi 3 janvier 2022. Une mesure annoncée ce mardi 30 novembre par la préfecture, prise en concertation avec l’association des maires du département.
Du plus petit au plus grand, ils seront tous logés à la même enseigne. La préfecture du Bas-Rhin annonce ce mardi 30 novembre, l’interdiction de la vente et l’utilisation d’artifices de divertissement des catégories C1 à C4 et F1 à F4 jusqu'au lundi 3 janvier 2022.
En tête des raisons invoquées, un contexte sécuritaire chaque année incertain et fortement perturbé avant crise sanitaire, en 2019. Cette année-là, le réveillon de la Saint Sylvestre avait été émaillé par des violences urbaines, au cours desquelles des mortiers notamment, avaient été utilisés contre les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre.
"Ces attaques, qui visent les forces de l’ordre présentes sur le terrain pour la protection des citoyens, utilisant des artifices de divertissement, ne sont pas tolérables", peut-on lire dans un communiqué.
Des violences mais aussi des accidents redoutés en marge des festivités. "La manipulation des pétards, souvent par des mineurs entraîne chaque année un très grand nombre d’accidents, blessures graves aux mains et aux yeux, durant cette période de fin d’année et ce, dans tout le département", peut-on lire encore.
Un décès recensé en 2020
En 2020, un jeune homme de 25 ans était mort à Boofzheim à la suite de l’utilisation d’un mortier le soir du 31 décembre. Dans une situation épidémique qui pourrait atteindre un pic le mois prochain et qui voit la circulation du virus s’accélérer dans le département, la préfecture rappelle également "qu’il est indispensable d’éviter tout rassemblement spontané lié à la vente ou à l’utilisation de des artifices".
Dans les points de vente, déjà privés des profits de ce juteux marché auparavant, la mesure suscite la colère. "On s’y attendait. Normalement, la dernière semaine de décembre explose grâce à la vente d’artifices et de pétards. Ça sera une nouvelle fois un manque à gagner. On les a à disposition en magasin jusqu’à ce soir et après on les enlève. Je pense qu’à l’avenir les clients anticiperont et achèteront plus tôt dans la saison", réagit la gérante du magasin Jour de fête, à Vendenheim (Bas-Rhin).
En attendant, les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 750 euros pour le stockage et 1.500 euros pour l’utilisation d’artifices de divertissement et d’articles pyrotechniques.