Les salariés du site Knorr de Duppigheim se mobilisent pour la deuxième fois ce 28 avril. Ils organisent une marche pour le maintien de leur activité, suivie d'une manifestation. Le 25 mars, la multinationale Unilever a annoncé la fermeture de leur usine. Au total, 261 emplois sont menacés.
Les soupes en brique ne se vendent plus, c’était l’un des arguments avancés par le géant néerlando-britannique Unilever le 25 mars, à l’annonce de la fermeture de son usine Knorr à Duppigheim (Bas-Rhin). Ce mercredi 28 avril, la colère n’est toujours pas retombée chez les 261 salariés concernés. Dès 9h30, ils se sont mobilisés, une fois de plus, pour le maintien des activités du site, implanté depuis 1983.
"Cela fait 19 ans que j'y suis, c'est une bonne partie de la vie professionnelle qui s'effondre. On se demande pourquoi on s'est donné autant pour une entreprise qui ne voit pas les employés mais que les profits", constate Joël Ferreira. Pascal Ziegler, délégué syndical CGC CFE, demande aux salariés de se battre.. "On sait qu'Unilever est revenu deux fois sur ses décisions en Allemagne et en Italie de fermer un site. On espère qu'ils le feront pour le site de Duppigheim. On peut fabriquer en Alsace de la soupe de qualité à un prix correct pour Unilever", assure-t-il.
Après une marche prévue entre l'usine et la mairie, les salariés vont manger ensemble et manifester à 13 heures. Une pétition en ligne a été lancée par les syndicats et a déjà récolté plus de 21.000 signatures.
70 postes relocalisés
Après son annonce, le groupe avait fait savoir qu'un dispositif de transition professionnelle renforcé serait mis en place. 70 postes seront proposés chez Unilever dans le quart Est de la France au sein des usines de Chevigny en Côte-d’Or, Saint-Dizier en Haute-Marne et Compiègne dans l’Oise.