Pour faire face aux besoins grandissants d'une population vieillissante, l’Abrapa, association d’aide et de services à la personne, lance une grande campagne de recrutement dans le Bas-Rhin. 200 postes sont à pourvoir immédiatement pour un travail à domicile et en Ehpad.
Pour faire face aux besoins de plus en plus importants de prise en charge des personnes âgées, l'Abrapa peine à trouver du personnel. L'association propose de l'aide et des services à la personne depuis plus de 60 ans dans le Bas-Rhin. Elle lance une campagne pour recruter 200 nouveaux salariés, en ville et à la campagne.
En Alsace, le nombre de personnes âgées de plus de 80 ans va drastiquement augmenter d'ici 2040 selon l'observatoire Cap Retraite : +116% dans le Bas-Rhin pour atteindre environ 110.600 personnes, et +106% dans le Haut-Rhin, pour atteindre les 79.000 personnes âgées.
"Nous recherchons dès maintenant 100 aides à domicile en CDI ou CDD, à temps plein ou partiel, même sans diplôme" précise Marie-France Schmidlin du service communication de l'Abrapa. "Les missions de ces aides sont d'améliorer le quotidien des personnes âgées à domicile en proposant de leur faire les courses, le ménage, le repassage, de partir se promener si les personnes sont encore valides". À ne pas confondre avec l’auxiliaire de vie sociale qui demande des compétences professionnelles de soins. Si aucune qualification particulière n'est exigée, il s'agit tout de même d'être bienveillant.
100 postes à pourvoir dans les Ehpad également
L'Abrapa recrute aussi 50 aides-soignants, 25 infirmiers et 25 agents des services logistiques. Des postes ouverts dans les 13 Ehpad bas-rhinois que gère l'association et plus particulièrement à Strasbourg Neuhof, Illkirch, Reichshoffen et Lutzelhouse. "Les contrats proposés sont en priorité des CDI à temps plein mais peuvent être adaptés en CDD et en temps partiel" fait savoir l'association. Les postes d'aides- soignants et d'infirmiers sont soumis au diplôme d'État.
Un besoin urgent de forces vives qui se heurte souvent à la méconnaissance des métiers de ce secteur et à leur image dégradée. En fonction du caractère des personnes et de leur handicap "cela peut ne pas être facile tous les jours" admet Marie-France Schmidlin qui tient à préciser que "les salariés ne sont pas lâchés dans la nature en travaillant chez nous". Les salaires ont également été revus à la hausse. "Ils ont décollé du Smic" selon Jean Caramazana, directeur général de l'Abrapa. "Aujourd'hui, une auxiliaire de vie sociale démarre à 1.900 euros".
Conscient que le vieillissement de la population, la perte d'autonomie et donc les soins à la personne sont des enjeux majeurs pour la société, l'association tente d'évoluer et de s'adapter aux demandes. Elle emploi aujourd'hui 3.400 salariés œuvrant auprès de 32.000 bénéficiaires.