Faute de places suffisantes à la cantine, des enfants d'Ostwald viendront avec leur repas tiré du sac

À Ostwald, au sud-ouest de Strasbourg, il n'y aura pas assez de place à la cantine pour tous les enfants à la rentrée. Ainsi, la mairie propose à certains élèves de venir avec leur panier-repas, et veulent mettre des parents à contribution.

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La rentrée risque d'être compliquée dans les écoles Ostwald, surtout lors de la pause méridienne. En juin, la mairie annonçait qu'une centaine d'enfants n'auront pas de place à la cantine. La situation n'a pas pu être résolue pour tout le monde, et certains enfants devront venir avec leur repas à l'école.

Pour l'année scolaire 2022-2023, les critères d'admission à la cantine pour les enfants d'Ostwald ont été modifiés et des places ont été ouvertes aux enfants de petite section de maternelle. Résultat : 107 enfants n'ont pas pu être inscrits à la cantine en juin. De quoi faire paniquer papas et mamans, qui ne savaient pas où leurs enfants mangeraient le midi. 

Certains parents ont donc dû s'adapter, la mairie ne pouvant pas leur proposer une solution pour la rentrée : "En gros, ils nous ont dits 'débrouillez-vous'", raille un papa qui s'estime tout de même verni : "Heureusement que la grand-mère de mon fils en CE1 est d'accord pour le faire manger le midi. Pour le petit en moyenne section, qui est issu d'une autre union et qui ne peut pas aller chez la grand-mère de son frère, on a pu trouver une place ponctuelle. On a essayé d'avoir une assistante maternelle, mais elles sont débordées!" 

La mairie veut mobiliser les parents

La mairie d'Ostwald s'explique sur ce qui a mené à cette situation, taclant l'ancienne municipalité : "Ces 20 dernières années, l'offre d'accueil n'a pas suivi l'expansion démographique de la commune. On a hérité de tout cela, et on atteint aujourd'hui un point de rupture", souligne Marie Leonhardt, directrice du pôle petite enfance, enfance et jeunesse de la ville.  

Ainsi, des familles n'ont pas pu trouver de solution de secours, et les capacités d'accueil des cantines restent saturées. Reste une nouvelle option, celle de deux "cantines parentales" : les enfants doivent venir avec leur panier-repas le matin et être accompagnés par des parents jusqu'à une salle pour manger (voir carte ci-dessous). 

Pendant l'été, la confédération syndicale des familles du Bas-Rhin (CSF 67) a détaillé le projet aux parents d'élèves : "L'idée, c'était d'avoir deux parents minimum par groupe scolaire qui peuvent se dégager deux heures par jour. Et ça tournerait sur les quatre jours", explique son secrétaire général Colin Riegger.

Le compte n'y est pas.

Colin Riegger

Secrétaire général de la CSF 67

Sauf qu'après la présentation du projet , les parents volontaires manquent à l'appel : "On a lancé des sondages pour savoir qui pouvait s'investir, mais le compte n'y est pas", déplore Colin Riegger, qui refuse que le projet voie le jour tant qu'il n'y aura pas assez de parents investis : "Il faut du monde pour encadrer les enfants. On parle de petits qui sont en maternelle pour certains. Leur faire faire 700 mètres pour aller manger, ce n'est pas rien. Il y a le tramway, des voitures... Ça peut être dangereux."

D'ici le 19 septembre, on ne sait pas du tout quoi faire.

Un père de famille

Ainsi, cet "accueil alternatif" ne verra pas le jour à la rentrée : "On table sur un calendrier à partir du 19 septembre. Et on ratisse large pour avoir le plus de monde. On demande aux grands-parents, aux oncles, aux tantes, et même aux parents qui ont trouvé une place pour leurs enfants", espère Colin Riegger.

"D'ici le 19 septembre, on ne sait pas du tout quoi faire, déplore un père de famille. i on inscrit nos enfants à la cantine, ce n'est pas qu'on le veut ! C'est parce qu'on n'est pas disponible le midi, et qu'on n'a pas le choix."

D'après les calculs de la CSF 67, une quarantaine d'enfants seraient concernés. La mairie affirme qu'il y en a moins. Quoiqu'il en soit, les parents lésés se demandent encore où et comment leurs enfants mangeront le midi d'ici le 19 septembre. Aux abords des écoles, des solutions risquent d'être trouvées en catastrophe.  

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