En Alsace, on ne compte pas plus de 300 archers. Mais la chasse à l’arc, autorisée en France depuis 1995, gagne du terrain, notamment chez les plus jeunes. Reportage dans la forêt régionale du Fleckenstein.
A Lembach, dans le Bas-Rhin, 34 archers et 15 rabatteurs se sont rassemblés ce mardi au son du cor de chasse. Après un rappel des consignes de sécurité, du positionnement de chacun et du gibier à cibler la chasse peut commencer.
Les archers ne pourront tirer que sur des animaux qui sont arrêtés ou au pas : sangliers, renards et cervidés.
La traque va débuter. Les archers prennent position, répartis tous les 50 à 100 mètres. Certains sont à terre, d'autres grimpent dans les arbres. Les rabatteurs commencent le ratissage.
L’exercice est complexe : « Il faut que l’animal ne nous voie pas, qu’il ne nous sente pas et qu’il ne nous entende pas. Avoir un animal à 20 ou 30 mètres sans qu’il y ait un de ces paramètres qui l’effraie et le fasse fuir, c’est quand même beaucoup plus sport que de le tirer à balles à plus longue distance », observe Stéphane Marquenet, chasseur.
La chasse à l’arc réclame aussi beaucoup d'entraînement, pour la précision et de force, pour armer son arc. Les archers ne représentent que 3 à 5% des chasseurs en Alsace. Mais chez les plus jeunes, la pratique est en plein essor.
Ce mardi matin, par un beau soleil, pas la moindre goutte de sang n’a été versée. Mais pour les archers, la mort de l'animal n'est pas forcément une fin en soi. L’apercevoir dans son milieu naturel est déjà une récompense.