Agé de 16 ans, l'adolescent a fait l'objet d'un signalement pour radicalisation par son lycée. Il a quitté la France jeudi dernier, à destination d'Istanbul en Turquie. La police française a lancé un avis de recherche.
L'adolescent était venu vivre en France à lâge de 6 ans, chez sa tante dans le quartier des Hirondelles à Lingolsheim, loin de ses parents restés au Maroc.
Selon le Rectorat, il avait fait des efforts pour s'intégrer, jusque fin 2014. En octobre 2014, il avait été signalé à la police pour avoir fait l'apologie d'armes factices sur réseaux sociaux. Après les attentats de Charlie Hebdo, il avait également eu un comportement provoquant lors de la minute de silence organisé dans son lycée de l'agglomération strasbourgeoise.
Un comportement provoquant
En novembre 2015, il arborait un drapeau du Prophète sur son sac d'école. La cellule spécialisée dans la radicalisation de l'inspection académique avait alors été saisie.
Suite à cela, l'association SOS Aide aux habitants de LIngolsheim avait été chargée d'évaluer son profil. Dans un rapport d'étape de janvier 2016, il est fait mention qu'il rejetait apparemment l'idée du djihad mais qu'il tenait un discours religieux préoccupant.
Il devait avoir un rendez-vous avec les travailleurs sociaux hier mercredi 6 avril.
Il a menti à ses proches. Sa tante lui avait soustrait son passeport. Il a prétexté un examen pour le récupérer et partir avec.
Les enquêteurs étudient de près les 2 profils qu'il avait sur Facebook.
Deux enquêtes ont par ailleurs été ouvertes; une pour disparition inquiétante, l'autre pour apologie du terrorisme. Des liens avec la police turque sont d'ores et déjà établis.
Les enquêteurs vont devor répondre à plusieurs questions: est-il parti seul? a t-il bénéficié de contacts et d'appui localement? et Comment a t-il pu partir?
Dans le département du Bas-Rhin, une trentaine de mineurs suspectés de radicalisation sont suivis.
Un point-presse a été organisé en fin d'après-midi à l'hôtel du préfet en présence de la Rectrice d'Académie Sophie Béjean, du préfet Stéphane Fratacci et de Laurent Guy.