Pour désengorger les urgences, ces médecins libéraux organisent des gardes au sein même de l'hôpital

Pour éviter que les petites urgences ne viennent engorger le service, l'hôpital de Sélestat (Bas-Rhin) accueille en son sein depuis le 2 janvier une maison médicale où une trentaine de médecins généralistes du secteur se relaient pour assurer des gardes la nuit et les week-ends.

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C'est une coopération inédite entre la médecine libérale et l'hôpital qui a permis la mise en place, à Sélestat (Bas-Rhin), d'une maison médicale de garde. Il s'agit d'un simple cabinet de consultation, mais qui a une grande importance pour lutter contre l'engorgement des urgences de cet hôpital du Centre-Alsace : dès l'appel au numéro d'urgence, le 116-117 ou le 15, le médecin régulateur peut orienter les patients victimes de petites urgences vers le médecin de garde.

Ils sont une trentaine, des secteurs de Sélestat, Ebersheim, Châtenois, Scherwiller, Kintzheim et Sainte-Marie-aux-Mines, à assurer des gardes les nuits, les week-ends et les jours fériés. Jusqu'à ce début d'année 2024, ils étaient disponibles à tour de rôle, chacun dans son cabinet. La maison médicale de garde leur permet donc de pouvoir assurer ces consultations d'urgence dans un lieu unique, bien identifié et sécurisé. 

"Les urgences ne sont pas loin de nous, on peut travailler en partenariat avec l'hôpital, se réjouit Pauline Simon, la médecin généraliste qui assure la coordination du dispositif en tant que présidente de la communauté professionnelle territoriale de santé. C'est plus simple, on sait que ça existe, c'est plus sécurisé."

Consultations sur rendez-vous, après un appel au 116-117 ou au 15

Une collaboration dont se félicite également la direction de l'hôpital. "Pour nous, c'est la possibilité d'avoir quelques patients qui éviteront de passer par nos urgences et seront directement orientés vers les médecins libéraux, explique le directeur adjoint de l'établissement. Les urgences de Sélestat sont régulièrement sous tension.

Au mois de mars, l'agence régional de santé a déclenché le plan blanc dans toute la région. Ici, nous n'avons pas forcément un flux de patients plus important, mais les temps d'hospitalisation peuvent s'allonger en hiver, les lits d'hospitalisation se libèrent plus difficilement et donc les urgences saturent."

"Ce qui va améliorer les choses, c'est qu'on va pouvoir mettre le bon patient, avec la bonne pathologie, tout de suite au bon endroit, conclue la docteure Simon. Parfois, par méconnaissance, on va avoir le réflexe d'aller aux urgences... Mais nos collègues urgentistes doivent pouvoir se consacrer aux véritables urgences, et ce qui relève de la médecine générale nous incombe. Il faut partager le travail."

Cette maison médicale de garde fonctionne tous les soirs de 20h à minuit, ainsi que les week-ends et jours fériés. Il convient d'appeler le numéro d'urgence (le 116-117 ou le 15) afin de se voir fixé un rendez-vous.

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