Le cancer du col de l'utérus est le 2ème cancer de la femme après celui du sein. La vaccination existe depuis 10 ans, mais les parents et certains médecins sont encore réticents. Pourtant, selon les spécialistes il permettrait de réduire les risques d'au moins 60 %.
Son témoignage est poignant. Il est franc et direct. Sylvie Altermatt a 52 ans, se bat depuis 4 ans contre le cancer du col de l'utérus. Un parcours médical difficile, des traitements mal supportés qui l'ont obligé à cesser toute activité professionnelle, sa vie a entièrement basculé, ainsi que celle de ses proches.
Elle nous a expliqué combien il était devenu difficile de faire des projets. Très entourée par son mari et ses 3 filles, ils luttent ensemble contre la maladie, avec beaucoup de courage.
Ecoutez l'intégralité de son témoignage:
La grande majorité des cancers du col de l'utérus sont dus à des infections aux papillomavirus humains. Les spécialistes estiment que 60% des cancers pourraient être évités par la vaccination.
Celle-ci est proposée aux jeunes filles entre 11 et 14 ans, car il nécessaire de vacciner avant tout rapport sexuel. Il existe 2 marques de vaccins, 2 à 3 injections sont pratiquées en fonction de l'âge, le vaccin est remboursé.
En France, il y a encore un lourd sentiment de défiance vis à vis de la vaccination, suspectée dans ce cas de provoquer des maladies auto-immunes.
D'où la réticence de certains parents et même de médecins. Seulement 17 % des jeunes filles sont vaccinées alors que les pouvoirs publics tablent sur un objectif de 60 % de cette population en 2018, dans 2 ans !
Les explications du docteur David Hamid, président du collège des gynécologues et obstétriciens d'Alsace :
L'âge moyen de la femme touchée par un cancer du col de l'utérus est de 53 ans. D'où l'importance d'être régulièrement suivie et de se faire faire des frottis. En Alsace, cette prévention est particulièrement active, grâce notamment à l'association Eve qui milite pour le dépistage.