Alsace : cinq solutions pour ne plus utiliser de pesticides dans vos jardins

Fin mars, les journées s'allongent en Alsace comme ailleurs, et le soleil est plus souvent au rendez-vous. Des envies de jardiner vous titillent, mais vous ne savez pas comment obtenir de bons résultats sans utiliser de pesticides chimiques de synthèse?  Voici cinq solutions pour vous en sortir. 

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Le printemps est de retour avec sa ribambelle de signes qui ne trompent pas. D'abord bien sûr, il y a la date sur le calendrier, mais ça ne suffit pas toujours. Là, il y a aussi les cigognes qui sont revenues, le soleil qui darde ses rayons de plus en plus tôt, les oiseaux qui commencent à construire leurs nids et puis surtout, il y a votre irrépressible envie de mettre les mains dans la terre. Oui mais, vous le savez, les pesticides sont interdits depuis le 1er janvier dans les jardins des particuliers. Pas d'inquiétude, la bouillie bordelaise, l'urine des gens en bonne santé et le jus de pommes de terre sont là, prêts à prendre le relais.
 


Parmi les conseils de l'association alsacienne Guides jardin naturel, qui promeut le jardinage responsable, on trouve : 

  • Le petit-lait mélangé à de l'eau claire : 10% de petit-lait et 90% d'eau claire. Ce mélange sert à lutter contre le mildiou ou le monilia.
  • De la cendre mélangée à de l'eau de pluie : 1 kg de cendre dans 10 litres d'eau de pluie ou de source enrichit les légumes et les tomates qui ont besoin de beaucoup d'engrais.
 

Lutter contre les escargots et les limaces

Parmi des astuces de jardiniers, on trouve des idées d'obstacles à mettre en place contre les dévoreurs de salades et les radis.
  • Les copeaux de bois ou les coquilles d'oeufs réduites en petits morceaux empêchent les escargots et les limaces de glisser jusqu'aux légumes. 
  • Les poules et les oies sont elles aussi utiles au jardin. Elles dévorent les mauvaises herbes (même si on dit aussi qu'il n'y a pas de mauvaises herbes dans un jardin) et leurs déjections servent d'engrais naturel. Les poules sont également les amis des apiculteurs puisqu'elles sont capables d'éliminer les frelons qui attaquent les abeilles dans leurs ruches.

Parmi les amis du jardinier, il y a les précieux insectes. Ce sont eux, qui, comme le vent, pollinisent les fleurs des fruits et des légumes du jardin. On les appelle les auxilliaires.
  • La coccinelle est capable de dévorer la cochenille qui s'attaque à la sève des plantes et détruit même de grands arbres très rapidement.
Et puis il y a le compost à remettre en place dans les jardins ou le lombri-compost. Les restes de vos épluchures ou déchets végétaux, issus de plantes saines, peuvent être regroupés dans un bac aéré, où ces éléments vont fermenter et se dégrader. Même dans certains quartiers urbains, les habitants ont leurs caisses à compost sur un coin de gazon. A l'intérieur, bien installés au chaud, vers et bactéries font leur travail de digestion et transforment le contenu en une fine terre noire riche en minéraux.
 

C'est sûr, dans vos jardins, une fois les produits chimiques de synthèse supprimés, il faudra peut-être vous y reprendre à plusieurs fois avant d'être tout à fait au point dans la lutte contre les prédateurs, sans pesticides. Mais la loi est claire, depuis le 1er janvier 2019, les jardiniers amateurs n'ont plus le droit de faire usage de pesticides de synthèse dans leurs jardins et sur leurs terrasses. Vos tomates cerises, courgettes et kiwis n'en seront pas moins beaux, une fois que les bonnes habitudes seront prises et mises en place à temps. Ils seront peut-être même plus savoureux, dans tous les cas non imprégnés par les produits chimiques de synthèse.
 

Comment se débarrasser de ses bidons de pesticides ?

Diminuer de moitié l'utilisation de pesticides d'ici 2025, c'est le plan du gouvernement. Reste à développer les solutions alternatives pour tous ceux qui exploitent la terre de façon professionnelle ou à titre privé.

En attendant de trouver les bonnes solutions pour accompagner les agriculteurs, villes, collectivités et particuliers sont obligés de respecter cette loi. S'il vous reste des pots, bidons et paquets de ces produits dangereux, des jardineries organisent des collectes, le dernier week-end de mars par exemple. Certaines déchetteries, mais aussi l'association d'insertion Envie, acceptent ces produits des particuliers. 


 
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