Attentat déjoué : un passage à l'acte prévu le 1er décembre, cinq gardes à vue prolongées

Une dizaine de cibles potentielles, un passage à l'acte prévu "le 1er décembre" et cinq suspects toujours en garde à vue: 4 jours après le coup de filet des services antiterroristes à Strasbourg et Marseille, les enquêteurs cherchent à déterminer où et comment la cellule voulait frapper. 

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Interpellés le week-end dernier, leur garde à vue a été prolongée jeudi matin au-delà de 96 heures et peut être portée à six jours maximum, une durée possible uniquement en matière terroriste en cas de menace d'attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale. Âgés de 35 à 37 ans, les quatre hommes arrêtés à Strasbourg, de nationalité française, sont inconnus des services de renseignement. Deux d'entre eux, Yassine B., employé dans une école strasbourgeoise, et Hicham M. sont soupçonnés d'avoir gagné la Syrie, via Chypre, en 2015, avant de revenir en Europe. Des écrits menaçants évoquant la nécessité de "couper les têtes au koufar (mécréant) et au traître" ont été retrouvés dans le téléphone d'Hicham M., selon une source proche de l'enquête. Le cinquième suspect, Hicham E., Marocain de 46 ans interpellé à Marseille, avait été signalé aux services français par leurs homologues au Portugal, pays où il résidait, après plusieurs voyages suspects en Europe. De l'argent a été saisi lors de son interpellation et les enquêteurs le soupçonnent d'avoir eu un rôle de collecteur de fonds.

Une dizaine de cibles potentielles, un passage à l'acte prévu "le 1er décembre" et cinq suspects toujours en garde à vue: 4 jours après le coup de filet des services antiterroristes à Strasbourg et Marseille, les enquêteurs cherchent à déterminer où et comment la cellule voulait frapper.
Où et comment la cellule comptait-elle attaquer ?

"Le passage à l'acte était prévu le 1er décembre", d'après la source proche de l'enquête. L'exploitation du matériel téléphonique et informatique saisi lors des perquisitions révèle qu'une dizaine de sites en région parisienne ont fait l'objet de recherches sur internet. Autant de cibles potentielles, parmi lesquelles le 36 quai des Orfèvres, siège de la PJ, le marché de Noël des Champs-Élysées, Disneyland Paris, des terrasses de cafés dans le XXe arrondissement, une station de métro et plusieurs lieux de cultes. En garde à vue, l'un des quatre suspects arrêtés à Strasbourg a reconnu qu'un projet d'attaque était prévu, évoquant le siège de la PJ parisienne, mais aussi celui de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret
(Hauts-de-Seine). Mais pour l'instant, l'enquête n'établit pas que des repérages aient eu lieu et le modus operandi ne semble pas avoir eu le temps d'être affiné, ce qui laisse planer des zones d'ombre : un attentat unique ou des attaques simultanées étaient-ils envisagés ? Comment la cellule comptait-elle opérer alors qu'à ce stade, seules quatre armes ont été retrouvées au cours des perquisitions ? Cherchait-elle à se procurer davantage de matériel ?

Un donneur d'ordre en Syrie ? 

Outre les soupçons de séjour en Syrie de Yassine B. et Hicham M., plusieurs messages cryptés ont été exhumés entre des membres de la cellule et "un donneur d'ordre" établi en Syrie et surveillé par les services français. Le 14 novembre, un message entre ce membre du groupe Etat islamique (EI) et certains des Français interpellés à Strasbourg avait été intercepté par les services, laissant craindre un passage à l'acte imminent. La DGSI avait alors organisé, dans l'urgence, l'opération qui a conduit au vaste coup de filet du week-end dernier. Le donneur d'ordre était aussi en contact avec deux autres suspects liés à la cellule et interpellés le 14 juin, en plein Euro de football. Ces derniers avaient contracté des crédits à la consommation et les enquêteurs les soupçonnent d'avoir pu jouer un rôle de financiers. Certains membres du réseau n'ont jamais été en contact entre eux, uniquement reliés
par l'homme établi en Syrie, d'après les premiers éléments de l'enquête.





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