Benoît Hamon a effectué aujourd'hui un déplacement à Strasbourg. L’occasion de présenter ses propositions sur la politique de Défense nationale. Autour de lui, les élus locaux peinent à se mobiliser.
Benoît Hamon a fait étape aujourd’hui à Strasbourg. Après un passage au cimetière militaire de Cronenbourg en milieu d’après-midi, le candidat socialiste a prononcé un discours dans la salle Mozart. Benoit Hamon a conclu sa brève escale en Alsace par une rencontre à la librairie Kléber.
@benoithamon " #Strasbourg incarne l'Europe de la paix et la paix européenne" #hamon #Presidentielle2017 pic.twitter.com/yT1kSpWKfL
— France 3 Alsace (@F3Alsace) 23 mars 2017
L’ancien ministre a choisi Strasbourg pour étayer son programme en matière de défense. « L’austérité ne fait pas bon ménage avec la sécurité de la France », a déclaré le candidat qui souhaite augmenter le budget militaire de au moins 2% d’ici 2022 (contre 1,8% actuellement). Ce dernier a fait référence à Orly et parlé d’un « défi inédit » face à Daesh.
Il a également insisté sur le projet de construction d’une défense européenne et d’une agence commune de renseignement. « Etre indépendant, ce n’est pas agir seul (…) l’Union Européenne doit s’affirmer sur la scène internationale en redéfinissant ses fondamentaux. » Le potentiel futur chef des armées a évoqué, entre autres, une revalorisation de la condition militaire, un plus grand investissement du cyberespace et un travail de dissuasion nucléaire.
Ce déplacement intervient quelques heures après l’annonce de leur soutien à Emmanuel Macron du ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, et du secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard. "Je suis là pour parler de la défense et non pas du Ministère de la Défense", a rétorqué cet après-midi l’ancien frondeur.
"Je suis là pour parler de la défense et non pas du Ministère de La Défense "
J'ai décidé de soutenir dès le premier tour de l'élection présidentielle la candidature d'@EmmanuelMacron. https://t.co/dANyFoteoZ
— Thierry Braillard (@Th_Braillard) 23 mars 2017
Et justement, la visite du vainqueur de la primaire, arrivé en tête avec 63% des voix à Strasbourg, est passé presque inaperçue. Au même moment, 200 élus de gauche du Grand Est ont appelé au rassemblement derrière Benoît Hamon.
« Je n’ai appris sa visite que ce matin », confie l’adjoint au maire Serge Oehler. Salle Mozart, quelques cadres du parti ont fait le déplacement.
Dans les premiers rangs, Anne-Pernelle Richardot, à la tête de la fédération du Bas-Rhin, Eric Schultz, adjoint au maire ancien EELV, ou encore Paul Meyer et Jean-Baptiste Gernet, soutiens historiques du candidat socialiste. Ni le président de l’Eurométropole, Robert Herrmann, ni le premier adjoint, Alain Fontanel, n’étaient présents.
« C’est une campagne présidentielle très particulière. Les militants socialistes, comme les élus locaux, sont pris dans un tourbillon qui leur échappe un peu (…) Je trouve que Benoît Hamon a fait un discours de président de la République », a détaillé Anne-Pernelle Richardot.
« Le maire de Strasbourg, qui n’avait pas fait le choix de Benoît Hamon pendant la primaire respecte la règle du jeu et a affirmé haut et fort qu’il le parrainait (…) ça a rassemblé des élus et des citoyens, c’est ça qui compte dans cette campagne », tempère Jean-Baptise Gernet, adjoint au maire.