Camp sauvage à Strasbourg : l'Eurométropole saisit la justice

L'Eurométropole veut mettre un terme à la situation intenable provoquée par l’occupation illégale du site de la rue du Rempart où sont installés depuis deux mois des demandeurs d'asile originaires d'Europe de l'Est et du Sud.

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La mairie réagit à l'occupation illégale de l'arrière de la gare, rue du Rempart. Depuis deux mois, des demandeurs d'asile y sont installés. 


Les autorités estiment que "le site n’est pas viable, en dépit de l’installation de toilettes sèches et de l’intervention des services de la Ville pour l’évacuation des déchets", a fait savoir la mairie dans un communiqué. 

Elle a donc "décidé de recourir à la justice en assignant en référé les personnes recensées, parallèlement au plan d’action qui est mis en œuvre" et demandé "l’intervention des services de l’Etat". Ces services vont ils expulser ou prendre en charge les occupants ? Pour le moment, aucune information supplémentaire n'a été donnée.

Lors du tournage de notre reportage ce lundi, le démantèlement du camp ne semblait être à l'ordre du jour. 

Le communiqué intégral de la ville publié jeudi matin : 


La Ville et l’Eurométropole de Strasbourg, en lien avec les services de l’Etat, souhaitent mettre un terme à la situation intenable provoquée par l’occupation illégale du site de la rue du Rempart, qui met en danger ses occupants, pour la plupart demandeurs d’asile originaires des Balkans et des pays de l’Est. Le site n’est en effet pas viable, en dépit de l’installation de toilettes sèches et de l’intervention des services de la Ville pour l’évacuation des déchets.

L’état d’insalubrité et d’insécurité du site rend donc aujourd’hui indispensable l’intervention des services de l’Etat.

Pour sa part, l’Eurométropole de Strasbourg, propriétaire du terrain, a décidé de recourir à la justice en assignant en référé les personnes recensées, parallèlement au plan d’action qui est mis en œuvre.

Mené conjointement par les services de l’Etat, la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg, ce plan consiste à examiner au cas par cas chacune des situations : les personnes en situation irrégulière, celles qui peuvent bénéficier d’une orientation vers un hébergement via l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), celles dont le dossier de demande d’asile est en cours d’instruction, ou encore celles qui ont déposé un recours pour contester le refus qui leur a été signifié.

« Dans la droite ligne de la politique déjà menée par la collectivité en matière sociale par Marie-Dominique Dreyssé, adjointe au maire en charge de l’action sociale et des solidarités, il est impératif d’accorder à chaque famille et à chaque individu, l’attention que nécessite son parcours particulier, dans le respect de ses droits et ses devoirs », tiennent à souligner Roland Ries, maire de Strasbourg, et Robert Herrmann, président de l’Eurométropole de Strasbourg.

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