Coronavirus : comment les instagrameurs d'Alsace divertissent leurs followers pendant le confinement

Confinement oblige, les instagrameurs doivent faire preuve d'inventivité pour proposer de nouveaux contenus. Vidéos et photos humoristiques se sont donc invitées dans leur feed Instagram. Leur seul but : changer les idées de leurs abonnés en pleine crise sanitaire liée au covid19. 

Les instagrameurs strasbourgeois n'échappent pas au confinement. Mais il n'est pas toujours facile de partager de nouveaux contenus quand on est enfermé entre quatre murs. Farah, Florian, Edgard, Pauline et Léa-Marie, tous très actifs sur Instragram, ont souvent parié sur l'humour pour divertir leurs abonnés. 


Farahness, les bons plans à gogo

"Farahhness" -combinaison de Farah et de princesse- est reine de la mode sur Instagram. Avec le confinement, cette maman de deux enfants a dû revoir son emploi du temps. Ce qui ne l'empêche pas de faire des vidéos humoristiques...
 

Qu'est-que le confinement change dans la vie d'une instagrameuse ? 

"Le confinement a tout changé. La semaine, je suis en télétravail, je suis conseillère à l’emploi. Je suis confinée dans un appartement avec une terrasse, ça limite les activités pour les enfants qui ont 11 et 7 ans. Entre les activités et les repas, j’essaie de rester active sur Instagram. Je partage tout, je ne me suis jamais limitée mais là, les activités extérieures sont mises entre parenthèses. Je pense qu’on est tous au même stade, la manière dont je poste actuellement correspond à ce que vivent mes abonnés."

 

Comment as-tu adapté ton contenu au confinement ?

"Comme je suis chez moi, je partage différemment. Il y a toujours beaucoup d’humour, parce que c’est bien de le garder malgré la situation. Je partage mes recettes, ce que je fais à la maison, des idées de série… Avant, je faisais des vidéos plus make-up etc. mais là je m’aventure vers des vidéos humoristiques. Au quotidien je suis aussi comme ça, je suis plutôt une rigolote et je le montre beaucoup en story d'habitude. L’humour a toujours fait partie de mon Instagram. Même dans les légendes, dans 95% des cas, elles sont liées à l’humour."


As-tu assez de contenus pour les prochains jours ?

"Je n’ai pas forcément de photos en stock donc je vais en poster des anciennes. Mais niveau look, je n’ai rien. Quand je poste en dehors du confinement, c’est au jour le jour. Je fais les choses au feeling. Instagram c'est avant tout un passe-temps, je m’amuse avec mon compte. Je suis comme sur Insta, je suis sur l’instant. Par exemple aujourd'hui je n’ai pas de post prévu. Je n’ai pas de planning, je me laisse porter."
 

Instagram c'est avant tout un passe-temps, je m’amuse avec mon compte.
- Farah, instagrameuse strasbourgeoise.

 

Comment tout a commencé ?

"J’ai commencé en 2012 sur Insta et le blog est venu après. J’ai fait des contenus bons plans, mode, puis j’ai mis des idées de look, de make-up… Je fais aussi une chronique bons plans sur RBF depuis 5 ans. J’ai participé aux reines du shopping, ce qui m’a permis d’être davantage suivie."
  

Florian Pedra, entre "story drôle" et mode pour homme

Florian, alias "Florian Pedra" sur Instagram, 34 ans, est confiné dans un appartement strasbourgeois, "sans terrasse mais avec trois fenêtres." Avec l'interdiction de sortir, Florian se crée une nouvelle vie, et ça commence avec les Sims : 
 

Comment allier confinement et post Instagram ? 

Je suis à temps plein avec le blog, le compte Instagram et mon activité de community manager, alors je me suis juste adapté. J’ai fait un planning, je m’organise et je garde des horaires fixes. J’ai toujours partagé des choses marrantes, des vidéos où je danse etc. mais je le fais encore plus maintenant. Mes journées défilent à une allure folle, je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Le confinement montre qu’on peut être créatif n’importe où au final. J’ai fait des sondages auprès des followers et ce qui est ressorti c’est l’envie de se changer les idées.

Au final, je veux devenir le bon pote du confinement.
- Florian Pedra, instagrameur strasbourgeois.


Pour le confinement, je suis tout seul. Au début j’étais déboussolé mais je me suis motivé depuis une semaine. Je ne voulais pas insister sur le coronavirus, on sait déjà ce qu’il se passe avec les informations. Je voulais plutôt divertir les gens et créer de l’interaction. J’ai tout retravaillé comme il n’y a plus de contenu réalisé à l’extérieur. Au final, je veux devenir le bon pote du confinement.
 

Comment tout a commencé ? 

J’ai commencé en 2015 avec mon blog consacré à la mode pour homme. On n’était pas beaucoup. Et après je suis passé à Instagram, j’étais déjà sur l’humour et ça a cartonné. Sur Instagram c’est vraiment ma vie, mes passions, encore quelques photos de mode, avec des inspirations good vibes et développement personnel.

 

Quelle est ta journée type en confinement ?

"Je me lève pas trop tard, je travaille 2-3 heures sur mes projets professionnels. Ensuite, je me prends une pause le midi, et l’après-midi je réponds aux commentaires, aux demandes sur Instagram et je crée d’autres contenus. J’essaie de m’arrêter à une heure précise pour garder un rythme. J’essaie de faire un peu de sport aussi, de la danse ou un sport qui bouge un peu, histoire de préparer le summer body !"
 

"D’habitude, chaque jour est différent, mais là, je suis chez moi tout seul donc je veux garder une ligne directrice et ça marche comme ça. Avant d’être confiné, ça c’est passé très vite et je ne me suis pas trop posé de questions pour partir de Strasbourg."
 

As-tu assez de contenus pour les prochains jours ? 

"J’avais des photos en avance, je travaille toujours de cette façon, je fais beaucoup de photos donc j’ai encore du contenu pour les semaines à venir. Je vais me dédoubler et retoucher des photos. C’est la même chose pour les vidéos, le confinement permet de créer, de proposer des choses que les abonnés n’ont pas vu."


Quels sont les posts à venir ? 

"La vidéo des Sims était la première, et j’ai eu pas mal de retour, c’était cool. L’idée est de sortir une vidéo tous les 4-5 jours et de lancer un challenge aux abonnés. Par exemple ceux qui grignotent devant Netflix VS les autres qui font du sport. Je veux les divertir, faire des trucs drôles et changer leurs idées."
 

 

Bionic_body, le bodybuilding de la salle à la maison

Pour Edgard John-Augustin, 35 ans, pas question de parler d'"influenceur" ou de "followers" au sein de la famille Bionicbody qui compte pas moins de 375.000 abonnés sur Instagram. En plein confinement, Edgard a remplacé les barres à traction par la tondeuse :
 


As-tu adapté ton feed au confinement sur Instagram ? 

"Confinement ou pas, il faut sans cesse réfléchir à des idées de photos ou vidéos. Mais là les options sont plus limitées. J’essaie toujours de poster des photos récentes, que je réalise avec mon appareil photo avec l’aide de ma femme, et parfois je poste des photos de shooting pro récents que je n’ai pas encore postées. Le mardi, je poste des photos de transformation pour le #transformationtuesday ou des photos plus anciennes pour le #tbt. J’essaie toujours de montrer ma réalité à l’instant T donc j’adapte mes posts à mon quotidien. Même pendant le confinement il reste axé sur le sport et l’alimentation saine et suffisante de manière à conserver mes acquis."

Comment tout a commencé ?

"C’est suite à une séance photo que j’ai commencé à être suivi sur Facebook puis Instagram où de plus en plus de personnes m’ont suivi pour la motivation et le message que j’essaie de transmettre au quotidien : fais-le, personne ne le fera pour toi. J’ai la chance de vivre de ma passion qu’est le body building."

Confinement ou pas, il faut sans cesse réfléchir à des idées de photos ou vidéos. Mais là, les options sont plus limitées.
- Edgard John-Augustin, bodybuilder et instagrameur. 
 

Ton mode de vie a-t-il changé depuis le confinement ? 

"Je ne peux plus aller à la salle de sport où je me rends six fois par semaine, donc je me suis fait un petit "home gym" dans mon garage pour rester actif et patienter le temps du retour à la vie plus normale. Sinon pour le moment j’ai réussi à maintenir ma diète avec mes six repas par jour tout en respectant mes macros et je suis avec ma famille. Nous sommes en bonne santé, je n’ai pas à me plaindre. L’épidémie a entraîné l’annulation ou le report de nombreux voyages et salons donc j'ai été impacté, comme tout le monde."
 

Quelle est ta journée type ? 

"Réveil vers 7 heures. Je commence avec le cardio, abdos à jeun, petit-déjeuner puis entraînement. Ensuite, c'est le deuixème repas et j’alterne entre préparer les repas et jouer avc mon fils. Je m’occupe de mes réseaux, je regarde des séries ou films et je fais ce qu’il y a à faire à la maison. Nous avons la chance d’avoir un petit jardin et d’être en famille avec ma femme qui est enceinte de bientôt 7 mois et notre fils de 2 ans et demi. Mon premier fils lui est à Toulouse avec sa mère, il reviendra une fois le confinement levé."
 


Paulineajung, la positive attitude

Pauline Jung, 24 ans, se consacre entièrement à son compte Instagram et à son blog depuis septembre 2019. Lifestyle, voyage et sport : des thèmes propices à l'échange entre une "bande de copines", qui rassemble tout de même 73.000 abonnés. Mais pendant le confinement, la colocation avec les chats s'annonce compliquée...
 

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• jour 10 : notre colloc a rencontré quelques désaccords : à priori je prends trop de place sur le canapé et elles en ont marre que je squatte leur appartement ? - taguez vos collocs de confinement, et si vous êtes seules dites-moi avec qui vous aimeriez être confiné ? (ça restera entre nous si c’est votre crush haha) || j’espère que vous allez bien et que vous prenez soin de vous! . . #strasbourg #strasbourgmonamour #strasbourgeoise #goodvibesonly #mondaymood #mondayvibes#catstagram #wednesdaymood #happiestgirl #igersfrance #frenchgirl #stayathomechallenge #ladiesgoneglobal #theparisguru #citygirls #girlboss #parisienne #parisianstyle #funnycat #catsofinstagram #confinement #ootd #outfitoftheday #crazygirl #positivevibes #positiveattitude #frenchgirl #igersstrasbourg #stayhome #creativeedit #pinterest

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As-tu changé tes habitudes sur Instagram depuis le confinement ? 

"Je n’ai absolument rien changé. Je fais peut-être plus de yoga, et je ne vais pas courir. Je n'attends pas de tels événements pour changer des choses qui ne plaisent pas à ma vie ou faire des réajustements. Le confinement a impacté mes rentrées d’argent, dans le sens où j’ai annulé certains contrats car ce n’était pas le moment, et par respect pour ce qu’il se passait dans notre pays. Cela va être un petit passage à vide je pense, mais pour ne repartir que de plus belles je l’espère."

 

Comment as-tu adapté ton contenu ?

"J'ai adapté ma communication à la situation actuelle. Je parle beaucoup moins de sorties évidemment, et j’essaye surtout de motiver les gens à la maison avec des séances de sport ou des idées recettes. J’ai récemment écris un article qui parlait de "comment passer cette deuxième semaine à la maison sans s’en lasser", article que je n’aurais pas écrit si le confinement n’avait pas été. C’est un vrai rapport de "bande de copines". Donc quand je vois des exercices ou des adresses sympas, je leur partage, pareil pour mes coups de gueule. Je parle de tout sans réel tabou."

 

Quelle est ta journée type en confinement ?

"Je me suis forcée à me lever tous les matins à 7h30. Je prends le temps de me réveiller avec du yoga, un café, une séance de sport. Puis je réponds à mes mails, mes messages privés, mes commentaires :) Je fais mon contenu à la maison (confinement oblige haha) et j’essaye de passer au maximum d’appels à mes proches, sachant que je suis toute seule durant ce confinement. Habituellement, je suis beaucoup en déplacement, ce qui fait que je travaille dans les transports, ou très rapidement pour réussir à tout faire à temps. Là je prends plus mon temps, aussi pour tester de nouveaux contenus et cela fait du bien."

Je ne fais quasi jamais de photos en intérieur, c’est un nouveau challenge.
- Pauline Jung, instagrameuse strasbourgeoise
 

À quoi va ressembler ton feed dans les prochains jours ?

"J’ai prévu de poster des photos de voyages ou de Strasbourg, ça me manque énormément. J’essaye de faire des photos à la maison, créatives, drôles, jouer avec les doublages de personnes ou l’humour pour mettre du baume au coeur aux gens et les faire sourire. C’est vrai que cela a quand même un peu chamboulé mes plans, je ne fais quasi jamais de photos en intérieur, c’est un nouveau challenge ! Je trouve ça aussi plus sympa de ne pas que mettre des photos en extérieur pour montrer qu’on vit la chose comme tout le monde, mais aussi en mettant d’anciennes photos pour s’évader un peu au delà de nos murs."
   

My Sweet Cactus, bons plans et tutos

Léa-Marie est confinée avec son amoureux et son chat dans un appartement (avec balcon) dans le centre-ville de Strasbourg. Même pendant le confinement, My Sweet Cactus veut continuer d'"apporter de la douceur et du piquant au quotidien ", comme avec ce combo parfait pyjama et affaires de travail :  
 

As-tu changé tes habitudes sur Instagram ? 

"Sur Instagram, j’ai envie de remonter le moral. Je fais une sélection de cinq story pour rire, c’est le rendez-vous quotidien pendant le confinement. Je partage aussi des jeux à faire comme des tests du type "quel confiné êtes-vous ?" J’ai demandé à mes abonnées ce qu’elles avaient envie de voir. Je fais des contenus plus humoristiques, avec du sport, je donne des idées d’activités et je fais des tutos pour que mon insta se transforme en kit de survie du confinement."


Comment as-tu adapté ton contenu au confinement ?

"J’ai complètement adapté mon contenu et ce pour plusieurs raisons. Je veux apporter des astuces et des conseils aux lectrices. Ça passe par exemple par la rédaction d’articles pour les motiver comme les "15 idées de choses à faire pendant le confinement" ou une liste des choses qui deviennent gratuites. J’ai adopté mon métier en fonction de la situation. Je ne collabore plus qu’avec des marques qui rallongent leur code promo ou celles qui adaptent leur chaîne de production, qui participent à l’effort national, ou même qui propose l’option d'être livré après le confinement."
 

Comment le coronavirus a impacté ton quotidien ? 

"J’avais prévu des événements et plannifié des choses que j'ai dû annuler comme par exemple un concours pour passer une journée avec moi, des ateliers do it yourself ou une conférence pour apprendre à réussir ses photos sur insta. J’ai moi-même décalé des choses parce que ce n’était pas en lien avec la situation. On pense à la bienveillance avant de penser au profit."
 

Quelle est ta journée type ? 

"Je me lève vers 8 heures et ensuite je me fais un planning sur mon agenda heure par heure, comme je fais hors confinement. J'essaie de m'habiller tous les jours et ne pas rester toute la journée en pyjama. Ça me permet aussi de prendre de l’avance, d'écrire des articles que j’ai toujours voulu écrire. Il faut faire de ce moment quelque chose de bénéfique. La première semaine j'ai rangé tout mon appartement. J'essaie de faire du yoga et de partager mes exercices. Je fais aussi plus de recette que d'habitude parce que j'ai le temps de cuisiner. J'essaie de ne pas faire de journée off sinon je n'arriverais pas à me remettre dedans. Le soir, c'est comme tout le monde, apéro Skype avec des amis, regarder Netflix ou jouer à des jeux de société."

 
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