Les boîtes de nuit de Strasbourg (Bas-Rhin) ont fermé leurs portes dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 décembre. Le gouvernement a ordonné que ce soit le cas jusqu'au jeudi 6 janvier 2022. Certaines cherchent à obtenir une licence de bar pour rester ouvertes.
La bamboche, c'est fini. Et ce pour (au moins) quatre semaines. Jusqu'au jeudi 6 janvier 2022, les boîtes de nuit doivent fermer leurs portes afin d'enrayer la propagation du covid.
Leurs patrons sont absolument furieux. Mais ont plus d'un tour dans leur sac, alors que le monde de la nuit et de l'évènementiel enchaîne les déconvenues.
France 3 Alsace était présente à la Salamandre, adresse incontournable du monde la nuit à Strasbourg (Bas-Rhin, voir sur la carte ci-dessous). Son patron, Jean-Luc Matern, refuse de baisser les bras. "Dans toute la France, de nombreux établissements, même des très connus, vont faire des demandes pour passer en bar." C'est le cas de sa boîte de nuit et du Café des Anges, qui ont entamé des démarches. Mais le Kalt, le Living Room, ou encore le Studio Saglio ont annoncé leur fermeture temporaire.
La solution envisagée : passer d'une licence de boîte de nuit à une licence de bar, jugée plus permissive. En effet, les annonces gouvernementales ne concernent pas les bars pour le moment, car il y est interdit de danse (comprendre que les gestes barrières y sont un tout petit peu plus respectés).
Les pistes de danse seraient alors couvertes de tables et de sièges. Au programme : interdiction de danser, et masque de mise (voir la publication Facebook ci-dessous).
"On fait ça car on a peu d'espoir de rouvrir début janvier. On n'a pas encore vu de confinement qui n'a duré qu'un mois", poursuit Jean-Luc Matern, peu confiant. S'il ne transforme pas son établissement en bar, il a peur de ne pouvoir rouvrir qu'au mois de mars 2022.
Des danseurs et danseuses profitaient de la Salamandre une dernière fois le soir du jeudi 9 décembre 2021. Et ont fait remarquer nonchalamment qu'il sera toujours possible de "s'adapter". Et de danser chez soi, comme pendant les confinements...