Féminicide : le compagnon de Sandra Baumann condamné à 25 ans de prison pour assassinat et viol

Ce vendredi 5 mai 2023, Dickson Frimpong, 28 ans, a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Bas-Rhin. Il a été reconnu coupable du viol et de l'assassinat de sa compagne Sandra Baumann à Strasbourg en 2019.

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Dickson Frimpong a été condamné le vendredi 5 mai 2023 par la cour d'assises du Bas-Rhin à 25 années de prison pour le viol et l'assassinat de Sandra Baumann, sa compagne. Les faits s'étaient déroulés en avril 2019 à Strasbourg. Il écope également d'une interdiction de rester sur le territoire français.

Le 18 avril 2019, ce Ghanéen de 24 ans avait été arrêté par la police dans son appartement strasbourgeois de l'avenue du Rhin. Dans la baignoire gisait le corps ensanglanté de sa compagne Sandra Baumann, 25 ans. Un corps qui présentait des dizaines d'impacts et de contusions.

Pendant l'enquête, Dickson Frimpong a plusieurs fois changé de version sur ce qu'il s'est passé ce jour-là. Devant la cour, il a finalement reconnu avoir tué sa petite amie, tout en assurant qu'il n'en avait pas l'intention. D'après lui, une bagarre entre le couple, qui se disputait régulièrement, a précédé le drame.

Le jury suit les réquisitions du parquet

Suite aux plaidoiries d'Hervé Bégeot et de Caroline Bolla, avocats du frère de la victime, qui s'est constitué partie civile, le procureur de la République avait requis 25 années de réclusion criminelle ainsi que l'interdiction pour le Ghanéen de rester sur le territoire français. Des réquisitions que le jury a suivi.

Avant que les jurés ne se retirent pour délibérer lors du dernier jour du procès, l'homme aujourd'hui âgé de 28 ans avait droit à la parole une dernière fois. Dickson Frimpong en a profité pour s'adresser pendant un quart d'heure aux proches de Sandra Baumann, un à un.

Une longue dernière prise de parole

"Vous attendiez ce procès depuis longtemps, glisse-t-il à Danièle Surmin, la mère de cœur de la victime. Vous m'avez accepté comme un fils, vous m'avez toujours soutenu." Sans papiers, ce Ghanéen avait rencontré Sandra Baumann en 2012. Cette dernière l'avait ensuite présenté à sa famille d'accueil et le jeune homme s'était très bien intégré, d'après les dires de proches.

Dickson Frimpong revient ensuite longuement sur les liens qu'il a tissés avec cette famille. Avant que le président Antoine Giessenhoffer ne le reprenne. "Ce n'est pas une plaidoirie, monsieur." Depuis son box, l'accusé qui portait un pull noir élégant par-dessus une chemise blanche, s'est excusé aux différents membres de la famille de son ex-compagne.

Une famille dans laquelle il répète s'être senti comme un membre à part entière. "Tonton. Oui, je vous appelle tonton. Vous m'avez toujours aidé, vous ne m'avez jamais fait de mal. Je vois votre tristesse et même si elles sont difficiles à accepter, je vous présente mes excuses."

Sandra, c'était une fille en or. On l'a perdue à cause de moi.

Dickson Frimpong

Avant de sangloter au moment de s'adresser à une proche de la victime. "C'est dur pour moi", lâche-t-il alors que son interlocutrice se retient de ne pas fondre en larmes. "Sandra, c'était une fille en or. On l'a perdue à cause de moi", reconnaît-il avant de s'excuser une nouvelle fois.

Après s'être adressé au beau-frère de Sandra, qui n'a pas daigné le regarder dans les yeux, Dickson Frimpong se permet de parler à certains proches présents dans le public en les appelant par leur prénom. "Vous êtes hors cadre ! Ce ne sont pas des parties", interrompt le président. Dans une dernière salve de pardons, l'accusé demande à un membre du public qu'il connaissait de transmettre ses excuses à un chat. "Cookie doit se demander où est Sandra", lâche-t-il, provoquant un moment de malaise dans la salle.

Même s'il a nié avoir voulu tuer Sandra tout au long de l'enquête et du procès, l'intentionnalité du jeune homme a été retenue par le jury. Dickson Frimpong devra, une fois sa peine purgée, quitter le territoire français. Il fait également l'objet d'une interdiction de porter une arme pendant 15 ans. Le coupable a désormais dix jours pour faire appel.

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