Harcèlement sexuel : la prison avec sursis requise contre l'ex-directeur de la Maison des associations de Strasbourg

Maintes fois reporté, le procès de Patrick Gerber, ex-directeur de la Maison des associations de Strasbourg, a lieu ce mardi 8 décembre. Le procureur a requis 12 mois de prison avec sursis contre lui. Trois employées ont porté plainte contre lui pour harcèlement sexuel en mars 2019.

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C'est un procès attendu depuis longtemps, après plusieurs reports. Ce mardi 8 décembre 2020, Patrick Gerber passe devant la justice. Il s'agit de l'ancien directeur de la Maison des associations de Strasbourg (MDAS, Bas-Rhin). Trois employées de la structure l'accusent de harcèlement sexuel, et ont conduit à la création d'un collectif.

Le jugement doit être rendu le jeudi 17 décembre. Le procureur a requis 12 mois d'emprisonnement avec sursis contre Patrick Gerber. Il reconnaît certains propos, mais se défend en écartant gestes déplacés, questions impudiques ou libertines... Il affirme que ses accusatrices mentent, que leurs accusations l'ont conduit à abuser des anxiolytiques, et avoir avoué n'importe quoi sous la pression. Deux de ses accusatrices lui ont répondu : "Vous nous avez traitées comme des objets : vos actes sont nuisibles et loin d'être anodins. Tout le monde le savait, mais personne n'a agi pour que ça cesse."
 

Les faits

En mars 2019, nos collègues de Rue89 Strasbourg révèlent les faits. Un témoignage en 2018 a fait boule de neige et a libéré la parole... jusqu'à cette médiatisation. La direction de la structure associative, située place des Orphelins (voir sur la carte ci-dessous), est sous pression. C'est l'adjoint Mathieu Cahn (PS) qui a le dernier mot... et qui à l'issue d'une enquête interne "renouvelle sa pleine confiance" à Patrick Gerber. 
 


En juillet 2018, une stagiaire de la Maison des associations rapporte des gestes et propos déplacés de la part de Patrick Gerber. Une employée, déjà victime d'actes semblables par le passé, en prend connaissance. Et fait le lien avec d'autres témoignages, une dizaine. Notamment ceux d'une ex-salariée entre temps placardisée puis partie, mais avec qui elle est restée en contact.

Les femmes travaillant à la MDAS avaient adapté leurs comportements, évitant les jupes, s'éloignant de Patrick Gerber si elles se retrouvaient seules en sa compagnie, etc. L'employée veut que tout ça cesse, et finit par alerter l'association gérant la MDAS, présidée par Mathieu Cahn, qui est adjoint au maire en charge de la vie associative. Toutes les personnes concernées sont donc auditionnées au cours d'une enquête interne, qui a lieu dans la foulée.

S'en suit :

 

  • 08/2018 : Patrick Gerber reçoit un blâme, mais reste
  • 09/2018 : autres procédures internes, sans effet
  • 03/2019 : plainte des trois femmes, et médiatisation
  • 04/2019 : Patrick Gerber est mis à pied
  • 05/2019 : Patrick Gerber est placé en garde à vue
  • 11/2019 : l'ouverture du procès est reportée
  • 03/2020 : l'ouverture du procès est encore reportée
  • 12/2020 : ouverture du procès
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