Un homme originaire de Colmar a été condamné avec trois autres personnes à des peines de prison avec sursis à Strasbourg. Lors d'un voyage en Guyane en 2022, certains d'entre eux avaient tenté d'envoyer vers la métropole des colis contenant entre autres des mygales, des veuves noires ou des scorpions.

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C'est une affaire dans laquelle le principal accusé est originaire de Colmar. Ce dernier a été condamné à huit mois de prison avec sursis et 1000 euros d'amende pour la possession illégale de 32 mygales et de trois tortues d'Hermann.

À l’issue d'une enquête, les autorités avaient découvert en 2022 des colis contenant au total 97 mygales, 1000 veuves noires au venin potentiellement mortel, 22 scorpions, ainsi que des boas, des pythons, des tortues et deux grenouilles à flèche empoisonnée.

Un trafic entre la région française de la Guyane et la métropole aurait ainsi été démantelé.

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Lors de l'audience du 12 septembre 2024, le tribunal correctionnel de Strasbourg a également condamné trois autres hommes pour acquisition et élevage illégal d'espèces protégées.

L'Alsace, plaque tournante de ce trafic

“Ce n’est qu’un maillon dans une chaîne beaucoup plus large” explique François Zind à France 3 Alsace. Cet avocat représente notamment l'ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) et s'est constitué partie civile dans le procès.

Les condamnations annoncées sont conformes à la juridiction d'après lui. “Personne n’avait de casier judiciaire. Les peines les plus lourdes concernent des personnes qui étaient dans une logique de revente.”

Nos voisins allemands ne sont pas soumis aux mêmes réglementations que nous, souligne l'avocat. Cela aurait une influence majeure sur la place de l’Alsace comme plaque tournante du trafic d’espèces protégées. “Qui dit réglementation différente dit possibilité de revente de l’autre côté de la frontière.”

Au-delà des risques que l’introduction de telles espèces comporte, il s’agit aussi de préserver l’équilibre de nos écosystèmes. “Si une mygale arrive dans la forêt alsacienne, elle va vite y trouver sa place ! ironise-t-il. Les espèces doivent rester dans leur milieu naturel, il faut que ça entre dans les consciences.”

Les lois sur le commerce des espèces sauvages sont pourtant strictes : leurs déplacements sont donc régulés et contrôlés. "La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (...) est en vigueur depuis le 1er juillet 1975. Elle réglemente aujourd’hui le passage en frontières de plus de 38 000 espèces animales et végétales."

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