"J'espère que je ne vais pas devoir regarder la cérémonie d'ouverture des JO depuis ma chambre d'hôtel", des milliers de passagers en route pour Paris bloqués dans les gares

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Comme de nombreuses gares françaises, celle de Strasbourg est devenue un lieu d'attente, d'interrogation, voire d'inquiétude, ce vendredi 26 juillet, date d'ouverture des Jeux Olympiques à Paris. A l'origine du désordre, des opérations de sabotage massif sur le réseau ferroviaire.

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Dans la gare de Strasbourg, au départ des trains et des TGV, tous les yeux sont rivés sur les panneaux d’affichages électroniques. Les retards annoncés suite aux opérations de sabotage sur le réseau ferroviaire français, dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet vont de 10 mn à 1h30. Mais dans les faits, certains attendent déjà depuis longtemps.

"Mon train devait partir à 9h05 ce matin pour Mannheim", constate une des femmes dans la foule de ceux qui attendent des informations. Il est 10h38, et il n’est toujours pas annoncé. Le problème c’est que je perds ma correspondance pour aller à Düsseldorf." En temps normal, elle aurait déjà mis 5 à 6 heures pour arriver à destination, mais là elle ignore combien de temps va durer son voyage et surtout quand elle va pouvoir partir. 

A quelques mètres d’elle, une jeune maman avec son fils assis sur sa valise. Ils sont comme abasourdis. "J’ai réservé nos billets il y a quelques mois, raconte la jeune femme. On part pour un voyage de quelques jours à Londres, je n’avais pas réalisé que c’était l’ouverture des JO, je ne m’y intéresse pas, mais finalement on subit."

 

« C’est bien ces J.O pour la France, mais pour ceux qui veulent vivre autre chose, c’est compliqué. »

Julie, bloquée avec son fils adolescent en gare de Strasbourg.

 

"J’ai reçu un mail très trop ce matin, m’informant des perturbations, explique Françoise. Je me suis demandé si j’allais prendre ce train pour Paris, mais c’est quand-même un événement, l’ouverture de Jeux Olympiques." Alors elle attend, comme des centaines de milliers d’autres personnes aujourd’hui en France. "C’était déjà du stress sans tout ça, car une fois arrivé à Paris, il faut passer à l’hôtel puis trouver l’endroit où se rendre pour suivre la cérémonie. On est censé arrivé tôt, mais là ça devient de plus en plus impossible. Les portes se ferment à 18h30, si on n’arrive pas avant c’est raté, j’espère que je ne vais pas devoir regarder la cérémonie à la télé dans ma chambre d’hôtel." 

 

Devant la gare, les voyageurs s’installent avec leurs bagages dans l’herbe ou sur les plots en pierre, téléphone en main. Mais certains ont décidé de prendre la situation avec philosophie. "Je n’avais pas réalisé que c’était la journée de début des JO. On prend notre mal en patience, on est informé par sms et par mails, donc on attend."

Certains étrangers reçoivent des messages, mais ils sont rédigés en français, il leur faut un petit coup de main des voisins pour les traduire et avoir des nouvelles de leur train. 

D’autres voyageurs sortent de la gare et vont directement en face chez un loueur de voitures, débordé de demandes. Sur le bureau une quinzaine de dossiers en attente. Un homme seul derrière le guichet gère tout. Un arrêt maladie aujourd’hui, ça tombe particulièrement mal. Une demi-douzaine de personnes attend son tour.

"On ne sait pas encore si on aura une voiture, s'inquiètent Tessa et Thibault devant le comptoir. On va au mariage de ma sœur, alors on n’avait pas le choixOn aurait encore pu arriver jusqu’à Paris dans la journée, mais ensuite pas moyen d’aller à Rennes pendant tout le week-end."

Même trajet prévu et même galère pour Philippe et Daniella. Ils sont Suisses et vont en Bretagne pour les vacances. Ils avaient déjà réservé un véhicule à Rennes, alors ils ont simplement fait changer la ville où ils le prennent. "On emmène quelqu’un qu’on a rencontré à la gare et qui voulait aussi prendre le train pour Rennes."

"Ça devait être une journée mémorable", disait Françoise. Ce sera une journée mémorable.

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