Jean-Marc Reiser, le principal suspect dans la disparition de Sophie Le Tan, est entendu par la juge d'instruction du parquet de Strasbourg ce vendredi 5 octobre. Il est arrivé tôt ce matin au tribunal de grande instance.
Va-t-il sortir de son silence ? Près d'un mois après la disparition de Sophie Le Tan, Jean-Marc Reiser, principal suspect, est entendu ce vendredi 5 octobre par le juge d'instruction de Strasbourg. L'homme de 58 ans, mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration est jusqu'à présent resté mutique face aux policiers.
Une première rencontre cruciale avec le juge concernant le fond de l'affaire. "Il a besoin de ce moment" affirme l'avocat de Jean-Marc Reiser. Maître Metzger est catégorique : "il va parler. Mais est-ce qu’il va répondre à toutes les questions qui lui sont posées ? Ça c’est un autre débat. Il va se défendre puisqu’il dit depuis le départ qu’il n’est pas concerné par la disparition de Mademoiselle Le Tan. Ce que je peux vous dire c’est qu’il va répondre aux questions..
Tôt ce matin, le convoi transportant Jean-Marc Reiser est arrivé au tribunal de Strasbourg sous les yeux d'une poignée d'anonymes, rassemblés en signe de solidarité avec la famille de Sophie Le Tan, mais aussi pour réclamer la vérité. Une mobilisation citoyenne, à laquelle s'est joint le père de la jeune disparue, mais pas sa mère, trop affectée.
Une famille dévastée qui a rédigé un texte, à l'attention de ses soutiens et des médias, lu par un interprète. Elle y évoque son souhait le plus profond. « Nous espérons que la lumière de la justice sera bientôt faite et que le coupable sera puni afin qu’à l’avenir il n’y ait plus d’étudiantes qui subissent le même sort que notre fille...nous voulons trouver la vérité puisque depuis un mois le silence est total.»
Le rassemblement est organisé par Abel Ouali. "On est présents pour la famille pour la famille, les proches, les citoyens. Toute la France veut savoir ce qui s'est passé, pour pouvoir retrouver Sophie Le Tan" affirme-t-il.
Cet homme, qui n'est pas un proche de la famille, a déjà participé à trois battues citoyennes, ainsi qu'à la marche solidaire organisée samedi 29 septembre.
C'est à cette occasion qu'a germé en lui l'idée d'un rassemblement devant le tribunal de Strasbourg. Sur les t-shirts, les slogans "On lâche rien", et sur les banderoles, un cri du coeur "vérité pour Sophie".