La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg a placé Ascométal en redressement judiciaire ce mercredi 22 novembre 2017, pour une période de six mois.
Trois repreneurs européens seraient en lice pour la reprise de ce spécialiste des aciers spéciaux. Deux se sont déjà déclarés.
L'annonce du dépôt de bilan a été faite aux syndicats vendredi par la direction d’Asco Industries. elle l'a officiellement demandé lundi 20 novembre 2017 auprès de la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg.
Celle-ci a placé le groupe en redressement judiciaire mercredi 22 novembre, avec une période d'observation de six mois et un bilan d’étape au 10 janvier..
Cette situation serait lié aux conséquences du dumping chinois qui a fait s'effondrer les cours de l'acier. Une situation paradoxale puisque même si le groupe français, fleuron européen des aciers spéciaux, manque d'argent (40 à 50 millions d'euros), les carnets de commandes d'Hagondange (580 salariés) notamment seraient pleins selon nos informations.
Le dossier a été déposée ce lundi matin à Strasbourg (Bas-Rhin) car c'est le tribunal de Grand Instance le plus proche (droit alsacien-mosellan) à disposer d'une chambre commerciale dimensionnée pour étudier le redressement judiciaire d'entreprises de cette taille. Pour mémoire, en Alsace-Moselle, cette chambre commerciale du TGI remplace le Tribunal de commerce qui n'existe pas en droit local.
Trois repreneurs
Ils sont tous européens, et l'un d'entre-eux au moins, Schmolz et Bickenbach, a dès le 20 novembre confirmé son intérêt pour une reprise.L'espagnol Sidenor l'a fait à son tour ce mardi.
Les trois sidérurgistes repreneurs potentiels :
- Liberty House Group (Anglo-Indien)
- Sidenor (Espagnol) (qui avait échoué à racheter Ascométal en mai 2014).
- Schmolz et Bickenbach (Suisses)
Pour l'instant aucune information n'a filtré sur les conditions exactes de ces projets de reprise, notamment sur le nombre de salariés...
Une nouvelle page à venir
C'est un nouvel épisode, dans la vie déjà agitée de ces sites lorrains, héritiers de feu Usinor.Le 22 mai 2014, les 566 salariés d'Ascométal Hagondange (Moselle) ne cachaient pas leur soulagement : le tribunal de Nanterre venait de valider l'offre de reprise des sites français du sidérurgiste par Franck Suplisson.
L'objectif du Président d'ASCO Industrie Holding était alors de faire du site d'Hagondange une référence en matière de recherche et développement.
Mardi 21 novembre 2017, deux députés communistes, Pierre Dharéville et Fabien Roussel, ont demandé au Premier ministre Édouard Philippe "les intentions du gouvernement" concernant Ascometal,
Le point sur l'historique récent d'Ascométal en Lorraine :
Les sites d'Ascométal en France où 1550 salariés sont employés :
Afficher Ascométal en France - janvier 2014 sur une carte plus grande