Après plusieurs tentatives vaines la semaine dernière, un groupe de lycéens tente de mobiliser les élèves des établissements strasbourgeois pour dénoncer certaines réformes gouvernementales.
Ce jeudi matin, c'est au lycée Marc Bloch qu'a commencé une mobilisation de lycéens qui tentent de fédérer les élèves des établissements strasbourgeois à leur mouvement, afin de dénoncer certaines récentes réformes du gouvernement. Ainsi une centaine de personnes se sont rassemblées devant le lycée Marc Bloch à Bischheim, arborant une pancarte "Marc Bloch en lutte". C'est vers 8h15, une fois l'établissement ouvert que se serait formé le rassemblement. Les élèves étaient déjà arrivés au lycée. Ceux qui n'ont pas rejoint le cortège ont donc eu cours normalement.
Le cortège s'est ensuite élancé en direction de Strasbourg, avec l'intention de se rendre au lycée Emile Mathis de Schiltigheim, occupant les rails du tramway, ce qui a entraîné des perturbations du trafic entre Bischheim et Schiltigheim. Schiltigheim où le cortège a marqué l'arrêt devant le lycée Aristide Briand afin de tenter de mobiliser des élèves. Deux lycéens qui essayaient d'escalader les grilles de l'établissement ont été interpellés. Les lycéens - et parmi eux quelques étudiants - ont repris leur marche en direction du lycée Kléber, place de Bordeaux, où ils sont restés massés devant l'établissement pendant plus d'une heure.
Direction le commissariat
Devant le lycée Kléber le cortège s'est dispersé. Un noyau d'une trentaine de personnes a toutefois pris la décision de se rendre à l'hôtel de police de Strasbourg pour réclamer "la libération de leurs [deux] camarades" interpellés dans le courant de la matinée. C'est sous escorte policière que ce groupe a pris la direction du commissariat.
Résultats de parcoursup le 20 mai
"Contre la sélection, organisons la riposte dans nos lycées" : parmi les revendications de cette mobilisation spontanée, les nouvelles modalités d'inscription à l'université via la nouvelle plateforme parcoursup qui remplace postbac. Les futurs étudiants auront connaissance le 20 mai prochain des résultat de leurs demandes. Les manifestants demandent également le retrait des lois Vidal et ORE, une augmentation de salaire des apprentis, la dissolution des grandes écoles dans les universités, le maintien du bac comme garant de l'accès aux études supérieures, l'augmentation des places dans les facultés en fonction du taux de croissance démographique du pays et enfin la banalisation des cours les jours de grève et le droit aux lycéens d'accès à des salles de réunion pour organiser leur lutte.