Ils ne lâchent pas l’affaire. Les forains sont de nouveau passés à l’action ce lundi 5 octobre à Strasbourg, pour peser sur l’organisation du marché de Noël 2020, qui doit débuter le 28 novembre dans un contexte de crise sanitaire.
Mètre en main, ils ont débarqué ce lundi 5 octobre place Broglie, un des principaux points de rendez-vous du Christkindelsmärik strasbourgeois, pour prendre eux-mêmes les mesures. "On veut proposer à la Ville un nouveau plan parce que celui proposé par la mairie ne nous convient pas"explique l’un des forains.
Les commerçants non sédentaires ont décidé d’agir après l’annonce des nouvelles conditions d’organisation du marché de Noël, dévoilées le 2 octobre dernier par la municipalité. Celles-ci imposent une restauration assise des produits achetés dans les chalets, avec un nombre limité de personnes par table et une désinfection des surfaces entre les clients. Il devra y avoir un maximum de 100 mètres entre les chalets de vente et les zones de restauration. "Surtout, la mairie a prévu une seule zone de restauration, nous on veut en installer trois : une au début de la place, une au milieu, et une place Leclerc", renchérit Bernard Meigel, qui tient un stand de décoration au marché de Noël.
Deuxième action depuis un mois
Dans la matinée, ils ont été reçus par le directeur de cabinet de la préfecture pour faire valoir leurs arguments. Les forains s’inquiètent depuis des semaines de la place qui leur sera allouée lors du marché de Noël. Le 24 septembre, une cinquantaine d’entre eux s’était invitée au centre administratif pour rencontrer les décideurs de visu. Reçus par l’adjoint en charge de l’événement, ils étaient ressortis très énervés : "On n'est pas prêts de laisser notre gagne-pain. Ceux qui n'ont pas le marché de Noël cette année sont morts, moi y compris", assurait alors Hezedine Ben Mourdi, le président de la fédération.Ce lundi matin, certains forains plaidaient aussi pour la diversité des chalets qu’ils jugent nécessaire place Broglie. "Là [dans le plan de la mairie, ndlr], il n’y a que de l’alimentaire et des boules de Noël. Il faut aussi des artisans. Il ne faut pas toucher au plan tel qu’il existe depuis 50 ans. Si on le touche, on le tue !" Les forains veulent exposer leur proposition dans la journée auprès des services de la ville. Dans les jours prochains, ils ont prévu de réaliser la même démarche sur les autres places strasbourgeoises où doivent se tenir des marchés de Noël.