Des places de parking sans voiture, mais recouvertes de bottes de paille et de transats... A Strasbourg, le réseau coopératif d'autopartage Citiz a redécoré la rue de la Douane. Le Park(ing) Day était organisé ce vendredi dans 35 pays, mais l'événement a été perturbé par la pluie.
C'est désormais une habitude, chaque troisième vendredi du mois de septembre, l'espace urbain est revisité pour sensibiliser le grand public à la place de la voiture. Et rien de mieux que le jour de la véloparade pour fêter le Park(ing) Day à Strasbourg.
L'événement est organisé pour la huitième fois dans 45 villes de France. "C'est une action ponctuelle, qui vise cependant à éveiller les consciences. On veut montrer que l'espace urbain n'est pas que fait pour garer une voiture", explique Arthur Janus, chargé de développement chez Citiz Grand Est, dont les plans ont été quelque peu contrarié par... la pluie. La piste de bowling n'a pas été installée, les démonstrations de shiatsu ont été annulées et les Strasbourgeois ont déserté les transats positionnés sur les places de parking.
Seules quelques personnes étaient présentes rue de la Douane. Patricia, 46 ans, approuve l'idée du Park(ing) Day. "Être ici, c'est un acte citoyen. On se rend compte qu'on ne doit rien attendre des politiques mais être acteur de notre société. On peut être conducteur et utiliser sa voiture à bon escient, être responsable pour vivre tous ensemble".
Elle regrette la baisse de la qualité de vie en centre-ville. "Le matin, quand on veut prendre son café en terrasse, ce n'est plus agréable du tout. Il y a des livraisons sans cesse, la pollution est dans l'air mais aussi sonore. Pourquoi ne pas imaginer un centre-ville sans voiture, c'est bien le cas pendant le marché de Noël."
Le Park(ing) Day, "de la poudre aux yeux"
D'autres, également de passage sur place, estiment que ce Park(ing) Day n'est que "de la poudre aux yeux" et qu'il "faut commencer par développer les transports publics pour donner aux citoyens la possibilité de se passer de la voiture", ou encore que "vu ce qui se passe autour du GCO, cet événement est ridicule".Mais pour Citiz, le réseau coopératif d'autopartage, chaque initiative peut compter. Lors de la précédente édition, en 2017, la rue de la Vignette avait été privatisée. Selon Arthur Janus,"Une voiture en autopartage libère neuf places de parking. La rue de la vignette compte dix places. Elle est donc très intéressante car on voit directement ce qu'une voiture peut générer comme place dans l'espace urbain. Aujourd'hui, la modification de cette rue est en discussion avec la mairie, nous ne faisons pas que du one-shot..."