Le Parlement européen approuve des normes renforcées sur la pollution de l'air

Dioxyde de soufre, méthane, ammoniac, particules : le Parlement européen s'est prononcé ce mercredi à Strasbourg pour un renforcement, à l'horizon 2020-2030, des normes concernant les émissions de produits nocifs dans l'air.

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Cette pollution provoque chaque année quelque 400.000 décès prématurés dans l'Union européenne.

Les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg, ont approuvé à mains levées, en le renforçant, un projet de directive préparé par la Commission européenne pour durcir progressivement les normes anti-pollution en 2020, 2025 puis 2030. Le texte ainsi approuvé doit désormais faire l'objet de négociations avec les Etats membres, lesquelles doivent débuter rapidement.

La pollution de l'air "tue chaque année dix fois plus de gens que les accidents de la route" et ses conséquences sanitaires coûtent 300 à 900 milliards d'euros par an, selon la Commission européenne. "La situation est inacceptable, mais elle est évitable", a souligné le commissaire chargé de l'Environnement, Karmenu Vella. Dans son texte approuvé mercredi, le Parlement a établi des plafonds pour le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d'azote (NOx), les composés organiques volatiles non méthaniques (COVNM), le méthane (CH4), l'ammoniac (NH3) et les particules fines (PM, moins de 2,5 micromètres), comme proposé par la Commission.

Le texte initial soumis à la plénière prévoyait en outre d'aller au-delà des propositions de l'exécutif européen en y incluant des normes sur les émissions de mercure - un puissant neurotoxique, dont les émissions dans l'air sont souvent issues des centrales à charbon - mais les députés ont finalement fait machine arrière sur ce point.

 Ils ont également renforcé les normes en matière de méthane, mais décidé que le gaz issu des flatulences des vaches n'aurait pas à être pris en compte dans le calcul des émissions, ceci afin de "préserver la compétitivité de notre agriculture à un moment où le secteur de l'élevage européen traverse une crise sans précédent", ont expliqué les députés conservateurs français Angélique Delahaye et Michel Dantin. Le Parlement "n'a pas encore le pouvoir d'empêcher les vaches ni de péter ni de roter", a observé à ce propos leur compatriote socialiste Eric Andrieu.
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