Pourquoi Emmanuel Macron se déplace-t-il à Strasbourg ce mardi ?

Le président de la République sera à Strasbourg mardi, avant de se rendre à Epinal, dans les Vosges. Un passage centré sur l' Union Européenne, dont le calendrier ne doit rien au hasard.

Cinq mois après sa dernière visite, à l'occasion de l'inauguration de l'historial franco-allemand de l'Hartmannswillerkopf, Emmanuel Macron sera de retour dans le Grand Est à partir de mardi 17 avril pour une visite de deux jours. Un déplacement en grande partie concentré sur les problématiques européennes, à un an de l'échéance électorale dans l'Union.
 


Quel est le programme d'Emmanuel Macron ? 


La visite du président de la République débutera dès mardi à 9h au Parlement européen. Ce sera la seconde visite du président français dans l'hémicycle strasbourgeois, après son hommage à Helmut Kohl en juin 2017. Emmanuel Macron doit y rencontrer le président de l'institution, Antonio Tajani, puis prononcer une allocution avant de prendre part, au sein de l'hémicycle, à un débat de deux heures sur "l'avenir de l'Europe". C'est le quatrième leader européen à se prêter à ces échanges, initiés au début de l'année par le premier ministre irlandais Leo Varadkar. 


A partir de 15h, le président français se rendra à Lieu d'Europe, un centre consacré à la citoyenneté européenne situé à la Robertsau, pour la signature d'un accord triennal relatif à la ville de Strasbourg. Depuis 1980, ces documents réaffirment l'ambition de la commune en tant qu'hôte du Parlement européen et les moyens déployés par l'Etat en ce sens. 


Emmanuel Macron quittera ensuite l'Alsace pour Epinal. C'est finalement depuis les Vosges qu'il doit animer la première "consultation citoyenne sur l'Europe". Cette série de débats publics, qui doivent avoir lieu jusqu'en octobre dans 26 pays européens, constituaient l'une de ses promesses de campagne.

Quel est le sens de cette visite  ?


Cette visite résolument européenne intervient à un moment symbolique, un peu plus d'un an avant le prochain scrutin européen, qui doit avoir lieu en mai 2019. Les députés y seront élus au suffrage universel direct selon un principe de représentation proportionnelle, un système de vote traditionnellement plus favorable pour les petits partis. Parmi eux, les mouvances nationalistes ou populistes qui remettent en cause le fonctionnement des institutions européennes.

Or, ces mouvements politiques ont déjà effectué des percées importantes ces derniers années à travers le continent. Dernière victoire en date : le score engrangé par le mouvement Cinque Stelle, arrivé en tête des législatives italiennes de mars 2018 avec 32,6% des voix. Mais cette mouvance a déjà eu de nombreuses répercussions en Europe, notamment en Autriche, en Pologne, en Hongrie, en République Tchèque ou encore au Royaume-Uni avec le Brexit.
 


Dans ce contexte, Emmanuel Macron se fait le défenseur d'une "refondation" européenne, introduisant notamment des listes transnationales, soit une une trentaine de sièges réservés à des candidats issus de tous les pays de l'Union Européenne. Ils seraient choisis indépendamment de leur nationalité par les différents partis européens. Une proposition rejetée par l'hémicycle strasbourgeois le 7 février dernier.

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