Présidentielle : euphorie au QG improvisé d'En Marche! à Strasbourg

Les sympathisants d'Emmanuel Macron se sont rassemblés dimanche 23 avril au Café Bâle, dans le quartier strasbourgeois de la Krutenau. A l'intérieur, l'ambiance battait son plein pour la victoire du candidat au premier tour.

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En Alsace, l'ancien ministre de l'économie remporte 22,29% des suffrages. 

"Les militants ? Ils sont survoltés", lâche Bruno Studer à une demie heure des résultats.
Le responsable d'En marche! dans le Bas-Rhin et candidat aux législatives ne lève plus les yeux de son téléphone, le sourire aux lèvres. 

Autour de lui, les sympathisants affichent une mine optimiste, très optimiste.
Ils sont plus de 80 à attendre les résultats au café Bâle dimanche soir, dans le quartier strasbourgeois de la Krutenau. 
Les ballons "Emmanuel Macron président" volent autour des tables où ses soutiens trinquent déjà. 
Interview : Estelle Lozachmeur Militante bas-rhinoise En Marche ; Bruno Studer Référent En Marche dans le Bas-Rhin ; Geoffrey Mallet Militant bas-rhinois En Marche ; Michaël Weiss Militant bas-rhinois En Marche ©C. Peyrot, M. Martin, C. Singer

A 20 heures, le visage du candidat En Marche! s'affiche sur l'écran géant du Café Bâle. 


Le moment du renouveau est arrivé


Explosion de joie dans ce QG improvisé. 

"Le moment du changement, du vrai changement, le moment du renouveau est arrivé", confie Michael Weiss, 37 ans. 
Tous scandent euphoriques "Macron Président", "On va gagner". "Je ne suis pas en état de répondre à des questions" ​ répond même une sympathisante quelques minutes après l'annonce des résultats.
L'ambiance ne retombe pas. 

"En Marche! ça n'était pas très convaincant au départ mais il y a un vrai dialogue citoyen. Beaucoup de gens s'engagent pour la première fois, c'est ça qui est beau", déclare Kevin Rousseau, un primo-votant de 21 ans.


Des sympathisants de droite et de gauche


Ici, beaucoup ont moins de cinquante ans et misent sur l'ancien ministre de l'économie.
Déçus, ils se sont détournés du Parti Socialiste et de Les Républicains, à l'instar de beaucoup de Français. 

"Se retrouver avec des gens de gauche, c'est nouveau pour moi, détaille Jean Luc Rottéa, 48 ans, qui a soutenu Alain Juppé à la primaire de la droite et du centre en novembre. Ca me fait bizarre, je viens d'un parti traditionnel." 

Lucie Wall, 47 ans, a soutenu François Bayrou aux précédentes échéances électorales. "Son ralliement a été décisif (...) C'est la conséquence de toutes les politiques précédentes (...) Marine Le Pen au second tour, ça me fait peur. " 

"Je me sens plutôt à gauche, le clivage gauche/droite a un sens mais on ne construit pas une action de terrain avec une doctrine." Pour Marie Fontanel, directrice générale déléguée de l'ARS, "c'est un renouveau féministe. Les partis traditionnels ne permettent pas la parité" . 




Dans la foule, tous ne votent pas en France. 
"C'est le seul qui souhaite plus d'ouverture européenne", confie Florian Scheibe qui réside à Strasbourg.
Cet Allemand de 32 ans se sent plus que jamais concerné par le scrutin. "Après le Brexit, Trump, nous devons suivre l'éléction française, nous ne sommes plus indépendants des autres pays." Des militants allemands avaient d'ailleurs participé au "Macron tour". 


Quelques élus locaux pour le candidat d'En Marche!


Parmi les personnes présentes pour fêter la victoire du candidat soumis pour la première fois au suffrage, des élus locaux. 

"Une dynamique s'est mise en place (...) je ne dirai rien de négatif sur le PS qui devra faire l'analyse de ce qu'il vient de se passer", confie Olivier Bitz. L'adjoint au maire de Strasbourg a rejoint Emmanuel Macron en mars

A ses côtés, Nawel Rafik-Elmrini et Christel Kohler, soutiens du candidat depuis l'année dernière. "C'est l'aboutissement d'un constat qu'on fait depuis longtemps (...) il faut accepter qu'il y ait des changements", conclut l'adjointe à l'environnement. 

Un peu plus tard, Alain Fontanel se dit "soulagé" du résultat expliquant toutefois qu'il votera pour le Parti Socialiste aux législatives. Le premier adjoint, discret pendant la primaire de la gauche en janvier, avait finalement affiché publiquement son soutien au candidat la semaine dernière



 
Et pendant ce temps là .... au PS
"C'est dur 6%, on s'attendait à plus."

La défaite est historique pour le Parti Socialiste. 
Et amère pour les militants strasbourgeois. A l'image de la campagne qui s'achève.

Ce collaborateur d'élu PS strasbourgeois regrette "un parti qui nous a abandonné" et le manque de temps pour faire campagne. "Personne ne s'est investi, c'était une stratégie de façade, ils ont fait semblant", continue-t-il. "A la fin, les gens avaient pitié de nous." 

"A 6,2%, ce n'est pas la responsabilité de Pernelle Richardot", rétorque la première secrétaire de la fédération du Bas-Rhin. "Je ne suis pas comme d'autres, comme le premier adjoint, à réagir immédiatement sous le coup de l'émotion", continue-t-elle. "Je comprends la peur des électeurs pris par l'émotion au moment de voter." 
Pour l'élue strasbourgeoise, "le PS a besoin de se réformer". 

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