Grève contre la réforme des retraites : à Strasbourg et Mulhouse, les étudiants poursuivent le blocage des campus

Au lendemain de la journée de mobilisation du 7 mars 2023 contre la réforme des retraites, le mouvement, reconductible, se poursuit notamment dans le milieu étudiant : à Strasbourg et à Mulhouse, une partie des bâtiments universitaires est bloquée.

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Les cours sont largement perturbés ce mercredi 8 mars, et pour beaucoup annulés, certains examens reportés : les universités de Strasbourg et de Haute-Alsace, à Mulhouse, sont en partie bloquées par les étudiants qui ont décidé en assemblée générale, après la mobilisation du 7 mars, de reconduire le mouvement de contestation de la réforme des retraites.

A Mulhouse, quelques dizaines d'étudiants se sont retrouvés dès 6h30 sur le site de la Fonderie, qui devient leur lieu de rassemblement principal. "C'est un mouvement spontané, décidé hier après la manifestation, explique l'une des étudiantes mobilisées. Nous devions nous retrouver pour manifester encore aujourd'hui, avec des professeurs également, mais nous allons sans doute nous retrouver tous ici, pour faire bloc".

Aucun cours n'aura lieu à la Fonderie ce mercredi 8 mars, et une nouvelle assemblée générale est prévue en fin de journée pour décider de la suite du mouvement.

A Strasbourg, des étudiants dans la manifestation féministe du 8 mars

La mobilisation étudiante à Strasbourg occasionne elle le blocage de plusieurs bâtiments emblématiques du campus de l'Esplanade : le Patio, l'Escarpe, le Portique, l'Atrium, l'institut Le Bel, la faculté de droit ou encore la haute école des arts du Rhin, ainsi que le bâtiment de la Présidence.

"Nous étions environ 250 hier pour l'assemblée générale, pour décider de poursuivre notre mobilisation.

Nous bloquons les bâtiments pour que les cours soient annulés et que les étudiants puissent ainsi se mobiliser s'ils le souhaitent, ne pas en être empêchés par des cours obligatoires, explique Simon, membre du syndicat étudiant Alternative étudiante de Strasbourg. Le droit de grève des étudiants est l'un de nos combats..."

Une stratégie de blocage dont se désolidarise l'Afges, association représentative des étudiants strasbourgeois, tout en soutenant la mobilisation contre la réforme des retraites. "Nous sommes contre toute forme de blocage de l'université, car nous n'avons pas à fermer l'accès à l'éducation aux étudiants. En revanche, nous sommes absolument contre cette réforme des retraites et nous soutenons le mouvement de grève."

Certains étudiants strasbourgeois ont décidé de se joindre à la manifestation féministe "contre le patriarcat et le capitalisme" prévue en cette journée des droits des femmes à 14h place Kléber.

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