Le tribunal de commerce de Bobigny (93) a validé mardi la liquidation partielle de l'enseigne de mode à petits prix Mim. Un coup dur pour les salariés : 800 emplois sont menacés. En Alsace, cinq magasins sur sept pourraient fermer : 20 emplois seraient supprimés.
Selon une source syndicale jointe par la rédaction de F3 Alsace, sur les sept magasins en Alsace, seules les boutiques de prêt-à-porter de Saint-Louis (68) et de Haguenau (67) seraient maintenues. Les quatre enseignes strasbourgeoises et celle de Houssen (68) seraient supprimées. Au total, sur les 28 emplois, seuls huit seraient préservés. Les espoirs de ces employées strasbourgeoises sont douchés.
Le tribunal de commerce de Bobigny a validé mardi le plan de rachat partiel de l'enseigne de mode à bas prix Mim par le consortium formé par Tally Weijl et Etam, ce qui devrait se traduire par la suppression d'environ 800 emplois sur 1.500.
Une autre offre de reprise refusée
Le comité d'entreprise avait voté à l'unanimité pour le plan de reprise de la Compagnie du Clémenty, qui prévoyait de sauver plus de 90% des emplois en CDI et
de relancer la marque. Mais le tribunal a estimé que cette offre ne présentait pas de garanties financières suffisantes.
La colère des salariés se dirige essentiellement contre leur actuel propriétaire, le chinois Main Asia qui a racheté Mim en 2014 au groupe Newlook et qui a obtenu à l'époque l'effacement d'une dette de 30 millions d'euros. Trois ans plus tard, cette dette avoisine les 60 millions d'euros.
Une gestion "incohérente"
Selon l'AFP, la situation actuelle trouve sa cause dans "une tentative de repositionnement ratée sur le créneau occupé par des concurrents comme Zara ou H&M et une gestion jugée incohérente."
Les salariés dénoncent aussi le rôle trouble d'une société de textile devenue au cours des dernières années le fournisseur quasi exclusif de Mim. Toujours selon l'AFP, cette entreprise "est accusée d'avoir gonflé ses marges au détriment de l'enseigne et d'avoir sensiblement aggravé ses difficultés."